Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, deux autres Premiers ministres, arrêtés en 2019 après la chute de Bouteflika, ont été condamnés à des peines de prison ferme dans plusieurs affaires de corruption.
Selon les médias locaux, un juge du tribunal de Sidi-M'hamed à Alger avait décidé dimanche de placer Bedoui sous contrôle judiciaire, avec retrait de son passeport. Mais la Cour d'Alger a annulé cette décision mardi et décidé de l'incarcérer dans l'attente de son procès.
Agé de 62 ans, Noureddine Bedoui avait été nommé Premier ministre le 12 mars 2019 par Abdelaziz Bouteflika, alors président pour remplacer le très impopulaire Ahmed Ouyahia, limogé pour tenter de calmer le Hirak, un mouvement populaire inédit de contestation né trois semaines plus tôt.
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Noureddine Bedoui occupait jusqu'alors depuis presque quatre ans le portefeuille de l'Intérieur et était vu comme un serviteur zelé de Bouteflika, et à ce titre honni par le "Hirak".
Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression des manifestations du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur les affaires auxquelles étaient mêlés les hommes de son entourage.
Plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d'affaires ont été condamnés, notamment pour des faits de corruption.
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L'Algérie a reculé à la 117e place sur 180 pays du classement mondial de l'indice de perception de la corruption, publié en janvier 2022 par l'ONG Transparency International.
Bouteflika, qui avait dirigé le pays pendant 20 ans jusqu'au printemps 2019, est décédé à l'âge de 84 ans le 17 septembre 2021.