Crash de l’avion d’Air Algérie: les pilotes n'avaient pas de formation

Un hélicoptère français se pose à côté des restes de l'avion d'Air Algérie qui s'est crashé en juillet 2014 dans le Nord Mali

Un hélicoptère français se pose à côté des restes de l'avion d'Air Algérie qui s'est crashé en juillet 2014 dans le Nord Mali. DR

Le 25/01/2017 à 20h01

Revue de presseLes deux pilotes étaient restés huit mois sans toucher aux commandes d'un avion et la co-pilote était même une puéricultrice dans une crèche pour enfants. C'est la principale raison du cash du vol d'Air Algérie en juillet 2014.

Kiosque le360afrique. C’est le soulagement chez les familles des victimes du vol AH 5017 d’Air Algérie qui s’était écrasé dans le désert du Nord Mali, le 24 juillet 2014. En effet, selon Radio France Internationale, "les experts judiciaires indiquent que les pilotes étaient en fait des saisonniers avec de longues périodes d'inactivité". Ils n’ont pas réalisé un seul vol sur les huit mois qui ont précédé le crash, notent-ils dans le rapport. Cela confirme donc l’une des hypothèses qui étaient retenues dans cette tragédie dont le bilan est de 116 morts.

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Au Burkina Faso, l’association des parents des victimes s’est dite satisfaite par la voix de son Dramane Ouedraogo. Celui qui est le porte-parole de cette association a perdu sept membres de sa famille dans ce vol.

Selon les experts, l’une des pilotes était une simple puéricultrice dans une crèche d’enfants son pays. Mais c’est compte-tenu du manque de formation qu’ils n’ont pas pu avoir la réaction adéquate quand les instruments de navigation se sont détraqués à cause du givre en altitude.

En même temps, le rapport affirme que c’est la compagnie Swiftair qui a affrété l’avion qui est directement responsable de l’absence de formation. D’autant que pour pouvoir faire voler ses pilotes, la compagnie à purement et simplement user d’arguties réglementaires en faisant faire une formation plutôt théorique que pratique à ses pilotes.

L’on ne peut tout de même s’empêcher de se poser la question de savoir pourquoi Air Algérie a-t-elle fait confiance à cette compagnie sans avoir des garanties sur la compétence du commandant de bord et de sa co-pilote.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 25/01/2017 à 20h01