Les imams et fonctionnaires des affaires religieuses ont décidé d’organiser un sit-in le mercredi 24 juillet devant le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Ils prévoient également une grève et même menacent d'un «vendredi blanc».
Mieux encore, les religieux menacent de démission collective au cas où leur ministère de tutelle ne répondrait pas à leurs revendications.
A travers cette décision, les imams dénoncent les agressions, la dégradation de la situation du secteur des affaires religieuses et les conditions sociales lamentables des professionnels du secteur.
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Ainsi, les imams revendiquent, entre autres, une revalorisation salariale, un logement de fonction, un véhicule de services et une sécurité accrue. Concernant le salaire, il faut souligner qu’un imam algérien touche un salaire moyen de 40.000 dinars algériens, soit environ 300 euros. Au salaire s’ajoute une kyrielle de primes pouvant représenter jusqu’à hauteur de 60% du salaire.
Ils dénoncent également le climat d’insécurité qui entoure leurs missions, notamment les agressions verbales et physiques dont font l’objet certains imams de la part d’éléments qualifiés de radicaux qui profitent de la situation actuelle marquée par les manifestations revendications politiques.
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Seulement, pour le salaire, le gouvernement sortant avait opposé un niet catégorique. Outre la crise financière difficile que traverse l’Algérie, le gouvernement craint, en répondant favorablement aux imams, de créer un effet boule de neige au profit d’autres corporations.
C’est suite au refus de l’ancien gouvernement de répondre à leurs revendications que les religieux sont revenus à la charge. Cette fois-ci avec un peu plus de détermination, car ils comptent aller jusqu’au bout de la satisfaction de leurs revendications.
Ainsi, au cas où l’autorité de tutelle ne répondrait pas à leurs demandes, ils envisagent, comme ultime recours, une démission collective.