Vidéos. Algérie: des manifestants bravent l’interdiction de rassemblement et demandent la libération des détenus

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Le 26/05/2020 à 11h50, mis à jour le 26/05/2020 à 11h54

VidéoDes manifestants viennent bravé la consigne du confinement sanitaire dans la ville de Kherrata, dans la région de Bejaia, pour manifester leur soutien aux détenus du mouvement du Hirak. Ils ont été des centaines à battre le pavé, malgré le risque d'une contagion au Covid-19.

L’apparition du coronavirus avait poussé les Algériens à suspendre les manifestations politiques pour éviter les contagions au Covid-19.

Une situation que le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune a mis à profit pour arrêter et condamner les leaders du Hirak et toutes les forces qui s’opposaient à la pérennité du système dont il est l'une des incarnations.

C’est cette situation qui a poussé les jeunes de la ville de Kherrata, dans la région de Bejaia, à braver la mesure du confinement sanitaire à domicile, visant à freiner la propagation du coronavirus en Algérie.

Plusieurs centaines de jeunes et de moins jeunes ont ainsi battu le pavé pour exprimer leur soutien aux détenus du mouvement du Hirak, et ce, en dépit des risques encourus par une telle marche de contestation, alors que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 ne faiblit pas en Algérie.

Sur l’une des nombreuses vidéos qui circulent, on voit des manifestants qui défilent en criant des slogans hostiles au pouvoir: «Pouvoir assassin» et «Etat civil», la revendication phare de la contestation populaire.

D’autres marches en soutien aux détenus du mouvement populaire anti-régime ont été signalées dans plusieurs villes du pays, malgré l’interdiction de manifester dans le contexte de crise sanitaire.

Ces manifestations constituent un véritable avertissement aux autorités, qui doivent comprendre que les Algériens ne comptent pas baisser les bras une fois le coronavirus vaincu, tant que leurs revendications légitimes d’un véritable changement du système ne seront pas satisfaites.

Rappelons que c’est à Kherrata, dans la préfecture de Béjaïa, qu’a débuté le 16 février 2019 la première marche du «Hirak», mouvement de protestation inédit qui a ébranlé le pouvoir algérien jusqu’à sa suspension provoquée par la crise sanitaire.

Par Karim Zeidane
Le 26/05/2020 à 11h50, mis à jour le 26/05/2020 à 11h54