C’est l’enfer dans la région de Tizi-Ouzou où de violents incendies continuent de ravager forêts et habitations, engendrant de nombreuses victimes civiles et militaires. Des appels de détresse sont lancés sur les réseaux sociaux par des villageois, encerclés par les flammes.
La situation est apocalyptique dans la wilaya de Tizi-Ouzou, épicentre des incendies qui ravagent les forêts de plusieurs régions d’Algérie. En tout, 19 feux de forêts, dont 66 foyers d’incendies, ont été recensés dans la seule région de Tizi-Ouzou durant les dernières 24 heures et ont touché 13 communes de la wilaya, Selon le responsable de la communication de la Protection civile, le capitaine Nassim Bernanoui. Les wilayas de Jijel, Béjaïa, Setif, Annaba, Blida, Tébessa, Bouira, Khenchella et Boumerdès sont toutes touchées.
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«C’est comme une guerre», souligne Ahcen Menad, président de l’association caritative Al Baraka à Ouadhias.
L’armée, appelée à la rescousse afin de soutenir les sapeurs-pompiers, a payé un très lourd tribut. Au moins 25 soldats de l’armée algérienne ont péri alors qu’ils tentaient d'éteindre ces incendies en Kabylie. On compte aussi de nombreux blessés, dont des brûlés, dans les rangs de l’armée, selon le message du président Abdelmadjid Tebboune, publié sur les réseaux sociaux.
Du côté des civils, plus d’une dizaine de morts ont été recensés dans ces incendies qui ont particulièrement touchés de vastes régions de Béjaïa et Tizi-Ouzou.
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Outre les pertes en vies humaines, les dégâts matériels sont aussi très importants. Plusieurs villages ont en effet été détruits par le feu.
Ces incendies, d’origine criminelle selon les autorités algériennes, se sont déclarés lundi en début d'après-midi et ont été attisés par les hautes températures, atteignant les 45°C, et des rafales de vents, qui ont rapidement poussé les flammes vers les villages, à la surprise générale des habitants, dont certains n’ont pas eu le temps de s’échapper.
La situation a été aggravée par l’absence de moyens de lutte contre les incendies et le fait que les robinets sont à sec dans certaines régions. Les villageois, au péril de leurs vies, ont tenté de faire face aux incendies sans grand succès. Et finalement, les plus chanceux d’entre eux ont dû quitter leurs habitations avant que celles-ci ne soient réduites en cendres par les flammes.