«L'Eglise catholique en Algérie a le regret d'annoncer la fermeture complète et définitive de son service appelé "Caritas Algérie", à partir du 1er octobre, et ce conformément à la demande des pouvoirs publics», a indiqué l'archevêché dans un communiqué sur son site internet.
L'archevêque d'Alger Jean-Paul Vesco a indiqué à l'AFP que pour les autorités algériennes, Caritas Algérie est «une organisation non autorisée».
Une loi sur les associations adoptée en 2012 contraint toutes les organisations déjà enregistrées à déposer un nouveau dossier.
Le gouvernement avait évoqué en 2018 une nouvelle loi sur les associations pour encadrer les organisations à caractère religieux, et avait décrété le gel du renouvellement de ce type d'organisations. Mais, le texte n'a pas vu le jour.
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La fermeture de Caritas Algérie va entraîner l'«arrêt d'un certain nombre d'activités, notamment l'aide aux migrants», a déploré l'archevêque.
Caritas Algérie avait été créée le 28 juin 1962, quelques jours avant la proclamation de l'indépendance de l'Algérie, après la guerre de décolonisation contre la France.
Ce service d'aide humanitaire était rattaché au réseau mondial Caritas dont la mission consiste à répondre «dans les limites de ses moyens, aux demandes d'aides, indépendamment des origines, identités ou appartenances religieuses des personnes", selon son site.
"Caritas Internationalis" regroupe plus de 160 organisations caritatives catholiques sur tous les continents. Ces ONGs sont actives principalement dans l'assistance aux plus pauvres et aux victimes de catastrophes et de conflits. Le réseau a le statut de membre observateur auprès des Nations unies (ONU).
L'islam est religion d'Etat en Algérie, où domine la doctrine malékite sunnite, mais la Constitution garantit la liberté de culte, sous réserve d'un agrément des autorités pour le lieu de culte et le prédicateur.