Pour recruter des entraîneurs, la Fédération algérienne de football (FAF) devra bientôt publier des annonces touristiques du type "court séjour et villégiature sans obligation de résultats".
Mi-octobre 2016, Milovan Rajevac est limogé, après une seule apparition sur le banc de l'équipe nationale de football algérienne. 90 décevantes minutes contre le Cameroun en qualification de la Coupe du Monde. Cette confrontation avec les Lions indomptables, à la maison, s'était soldée par un score de parité, un but partout. Les joueurs algériens avaient alors demandé à ce qu'il parte, reprochant au Serbe de se focaliser sur les exercices physiques lors des séances d'entraînement d'avant match. Exit Rajevac, qui n'a pas réussi à faire oublier Vahid Halilhodzic.
Mohamed Raouroua, le très controversé président de la Fédération algérienne de football (FAF), lui a trouvé un remplaçant en la personne du Belge George Leekens. Ce dernier connaît bien le poste, puisqu'il avait déjà été sélectionneur des Fennecs en 2003. Il avait alors quitté l'équipe pour "convenance personnelle" ou pour "raisons familiales", c'est selon. Raouaroua est quant à lui emporté par la vague des contre-performances successives de ses "renards du Sahara".
A trois mois de la Coupe d'Afrique des Nations au Gabon, Leekens avait un défi à relever: faire au moins aussi bien que lors de la précédente édition en dépassant les quarts de finale. Malheureusement pour lui et les supporters algériens, il n'a pas réussi à dépasser la phase de poules. Bilan: 2-2 contre le Zimbabwe, 1-2 contre la Tunisie, 2-2 contre le Sénégal, les Fennecs rentrent au bercail. Dans la foulée, Leekens est limogé. Lui qui avait signé pour 3 ans n'a pas tenu plus de trois mois.
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Alors que l'Algérie était engagée dans la compétition majeure des qualifications de la Coupe du Monde, les Fennecs sont restés sans entraîneur pendant trois mois. Ils n'en auront un qu'en avril avec la venue de l'Espagnol Lucas Alcaraz qui a eu le courage de prendre une équipe sur la pente descendante. Le défi est d'autant plus difficile que l'Algérie figure dans le groupe de la mort avec le Cameroun, récent champion du continent, la Zambie renforcée par ces champions d'Afrique des moins de 21 ans et un Nigeria blessé dans son orgueil de n'avoir pas participé à la dernière CAN.
Les Fennecs ont été les calamiteux du groupe B, prenant les défaites de toute part. Sur cinq matchs, les coéquipiers de Ryad Mehraz n'ont engrangé qu'un petit point, lors dudit nul contre le Cameroun en première journée. Ce sera 3-1 contre les Green Eagles à Lagos et le même score contre la Zambie en match extérieur. Quand ils reçoivent les Chipopolos, "Les Boulets de cuivre" zambiens, ces derniers leur mettent un petit "1-0". Résultat: l'Algérie sera la première équipe éliminée de la zone Afrique, avant même de se rendre au Cameroun pour sa dernière débâcle 2-0.
Kheïreddine Zetchi, le nouveau patron de la FAF, a longtemps soutenu Alcaraz, qu'il avait fait venir en avril, mais ce bilan négatif risque de l'emporter lui-même s'il ne prend pas de mesures, d'où la réunion de ce mercredi 11 octobre pour statuer sur le sort de l'Espagnol.
"Dans le contrat de sélectionneur national, il est stipulé que les objectifs sont la qualification à la Coupe d’Afrique (CAN-2019) et l'arrivée en quarts de finale", a répété dimanche Zetchi à la télévision privée arabophone Echorouk TV. "Mais il y a toujours moyen de trouver une solution à l’amiable", a-t-il nuancé.
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Trois entraîneurs et un président de fédération ont été emportés par les contre-performances des Fennecs, Alcaraz deviendra-t-il le 5e homme à subir le même sort? Réponse dans les heures à venir...