Cameroun: la culture comme ferment de l'identité nationale

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Le 18/07/2018 à 11h27

La 9e édition du Festival national des arts et de la culture s’est ouverte ce lundi 16 juillet 2018 dans un climat morose marqué par la crise anglophone. L’objectif affiché de ce rassemblement est de promouvoir la diversité culturelle, l’identité et l’unité nationales.

La 9e édition du Festival national des arts et de la Culture (FENAC) s’est ouverte le lundi 16 juillet dernier à Bertoua, capitale régionale de l’Est du Cameroun. Un coup d’envoi donné par le Premier ministre Philemon Yang, représentant personnel du chef de l’Etat camerounais. C’est dire toute l’importance que les autorités locales accordent à cet événement qui va réunir durant une semaine, la crème des artistes du pays en provenance des dix régions et de tous les départements du pays. Au total, quelque 3.000 festivaliers sont attendus.

L’édition de cette biennale se tient dans un contexte sociopolitique particulier : année électorale, crise sécuritaire dans certaines parties du pays, contraintes budgétaires… Face à cette situation, les autorités misent sur la culture comme socle de l’unité nationale et ferment des identités et du vivre-ensemble. Celle-ci doit plus que par le passé jouer pleinement son rôle.

Le FENAC constitue ainsi une plateforme idéale de brassage, de promotion et de valorisation des valeurs positives entre les Camerounais de divers bords. Ce, avec pour dessein de contribuer à la consolidation de la paix et de l’unité nationale à travers les différentes expressions culturelles plurielles.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre des Arts et de la Culture n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler le rôle que pourraient jouer les artistes dans la consolidation de la paix et de l’unité du pays. «Les créateurs d’art ont un grand rôle à jouer dans la sédimentation de notre mémoire collective autour de ce patrimoine culturel.

Les artistes et hommes de culture doivent être des éveilleurs de conscience. Ils doivent s’insurger contre les frénésies divisionnistes et les hérésies sécessionnistes. Ils doivent s’insurger contre les dissidences anti patriotiques. Ils doivent être des remparts contre la violence sanguinaire, l’obscurantisme et le terrorisme», a notamment déclaré Narcisse Mouelle Kombi.

Le FENAC se tient de manière rotative dans les chefs-lieux des régions. Sept des dix chefs-lieux des régions l’ont déjà abrité : Douala par deux fois, Ngaoundéré, Ebolowa, Buea-Limbe, Bafoussam, Maroua et Yaoundé.

La dernière édition s’est tenue du 7 au 13 novembre 2016 dans la capitale camerounaise. Entre autres activités au programme, des compétitions interrégionales, des jeux traditionnels, des projections cinématographiques, des séances de lecture publique, de la course hippique, une caravane culturelle, des concerts et expositions…

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 18/07/2018 à 11h27