La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) s’est ouverte le samedi 16 octobre à Ouagadougou (Burkina Faso), sur fond d’animations chorégraphiques. C’est le président du Faso qui a donné le clap de départ de l’édition, placée sous le thème “Cinémas d'Afrique et de la diaspora. Nouveaux regards, nouveaux défis"
Au-delà du double contexte sanitaire et sécuritaire qui prévaut, il s’agit pour Dr Élise Thiombiano, la ministre de la Culture, de faire en sorte que le cinéma africain à travers ce rendez-vous constitue l’un des secteurs les plus dynamiques de la croissance du continent. «C’est ensemble, affirme-t-elle, que nous travaillerons avec l’implication effective de tous, de vous les cinéastes, des partenaires techniques et financiers, de tous les acteurs et de la diaspora, que nous trouverons des solutions pérennes pour affronter et résoudre les difficultés qui freinent l’évolution de notre cinéma».
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Pendant une semaine, 239 films africains et de la diaspora d’une cinquantaine de pays seront projetés en salle, au grand bonheur des festivaliers. 17 films sont en compétition dans la catégorie Fiction long métrage. Trois films marocains seront en lice dans la compétition officielle.
Cette année encore, le Maroc est en force au Fespaco. Le long-métrage marocain sélectionné est Oliver Black de Tawfik Baba, qui concourra pour le grand prix du Festival, l'Etalon d'or du Yennenga. "Dans la maison" de Karima Saidi concourra, dans la catégorie Documentaire long métrage. Enfin, "Aziya" qui signifie en dialecte marocain "Noirs ou nègres" de Karim Boukhari est en lice parmi les fictions ou documentaires en court métrage.
Le Burkina, quant à lui, y est représenté par le réalisateur Boubacar Diallo, avec son film “Les trois lascars”, qui ambitionne un troisième sacre pour le pays, après Idrissa Ouédraogo en 1991 avec Tilaï et Gaston Kaboré en 1997 avec Buud Yam.
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Le Sénégal est le pays invité d’honneur de ce 27e Fespaco. Dans son discours officiel, Abdoulaye Diop, ministre sénégalais de la Culture, a pour sa part placé la participation de son pays à rendez-vous sous le signe du vivre ensemble. A l'image de son homologue burkinabè, il reconnaît que «le Fespaco est ici un patrimoine de tout le continent africain et de la diaspora. Comme le traduit le thème de la présente édition, met encore tel un miroir, un projecteur puissant de nos cultures et de leurs colorations à notre projet d’émergence».
L’organisation de la présente édition était un défi à relever. Depuis sa création en 1969, le Fespaco s’est illustré comme un rendez-vous biannuel incontournable de la cinématographie africaine. A chaque édition, des centaines de films y sont présentés, avec la présence très souvent remarquée d’acteurs et de réalisateurs de renom. Panels et rencontres professionnelles, projections publiques et expositions vont, à l'instar des éditions précédentes, rythmer la biennale.