Selon le ministère de la Culturel et des arts de la République démocratique du Congo (RDC), la sape fait partie du patrimoine culturel du pays. Les autorités du pays veulent même l'inscrire au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.
Selon le sapeur et couturier connu sous le nom de Kadhitoza, les peuples des deux Congo aiment toujours s'habiller chic; ils sont naturellement des sapeurs. Une précision néanmoins: si au Congo-Brazzaville, l'on préfère la sape en costume, au Congo-Kinshasa, ce sont les tenues compliquées et extravagantes qui l'emportent.
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Cependant, de nombreux adeptes de la sape, qui est aussi un acronyme pour «société des ambianceurs et des personnes élégantes», éprouvent d'énormes difficultés pour joindre les deux bouts, une bonne partie de leurs économies allant dans l'achat de vêtements de marque.
Mais Kadhitoza dit vivre plutôt bien, grâce à son atelier de couture où il emploie une dizaine de personnes au marché de la Liberté. Ce métier lui permet de se faire de l'argent auprès des artistes de rumba qui ont souvent recours à ses talents pour la confection de leurs tenues de scène.
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En RDC, la sape demeure une composante essentielle de la vie sociale, pratiquée par toutes les catégories de la population, de tous les âges, et même les autorités du pouvoir traditionnel. Des mentors comme les feus artistes Stervos Niarcos et Papa Wemba avaient d'ailleurs l'habitude de monter sur scène avec Kadhitoza pour une démonstration vestimentaire.