Egypte: l’économie peine à prendre son envol depuis la révolution de 2011

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Le 23/06/2016 à 17h43

Revue de presseL’économie égyptienne peine à décoller depuis la période post-révolution. C’est la conclusion du nouveau rapport du Centre Rafik Hariri pour le Moyen-Orient, basé à Washington.

kiosque le360 afrique: Cinq ans après la révolution de 2011, l'économie égyptienne reste au point mort et loin de la reprise, a conclu un rapport publié par le Centre Rafik Hariri pour le Moyen-Orient. C’est le dailynewsegypt.com qui revient sur les conclusions de ce rapport relatif au ralentissement économique en Egypte après le soulèvement de 2011 dans sa publication du 23 juin.Ainsi, les auteurs de ce rapport ont examiné les projets de réformes économiques qui ont été lancés avant la révolution de 2011, de même que les politiques adoptées par les gouvernements post-révolution. Il en est ressorti que les gouvernements égyptiens successifs ont lutté pour développer une vision d'un nouveau modèle économique pour l'Égypte.Le document souligne que ces gouvernements ont adopté des politiques populistes afin de répondre aux besoins urgents des citoyens.Selon dailynewsegypt.com le rapport indique qu'au lieu de faire face à des défis économiques majeurs en Egypte, les gouvernements post-révolution se sont axés sur la résolution des problèmes politiques qui se posaient, et du coup, ont occulté le volet économique, ce qui a fait que l'économie a continué de baisser, avec un taux de croissance resté faible, et un taux de chômage élevé.«Même si le président Abdel Fattah Al-Sissi a promis, quand il a pris ses fonctions en juin 2014, de relancer l'économie et la mettre sur le chemin d’une croissance soutenue, deux ans après son élection, les défis économiques pour l'Egypte restent sans réponse», constatent les auteurs du document.Le Centre Hariri souligne notamment que les gouvernements doivent résoudre les problèmes économiques des Égyptiens, ces mêmes problèmes qui étaient la raison principale ayant provoqué le déclenchement de la révolution du 25 Janvier 2011.Comme recommandations, le rapport propose, entre autres, que les autorités doivent mettre l’accent sur la création de nouvelles centrales électriques en Egypte, l'amélioration des finances publiques, attirer les investissements étrangers, la transition vers un système de taux de change flexible, et le développement du secteur privé.Toutefois, les auteurs du rapport reconnaissent que le processus de transformation économique qui permettrait de maintenir le rythme avec les aspirations et les espoirs du peuple égyptien serait difficile et prendrait du temps.

Par Ismail Ben Baba
Le 23/06/2016 à 17h43