Kiosque le360 Afrique: L’Accord de partenariat économique (APE) entre les pays africains et l’Union européenne continue de susciter une vive opposition de nombreux pays subsahariens et surtout de la société civile. D’ailleurs, les discussions entre les Européens et les pays de la CEMAC –Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale- n’ont pas abouti.
Toutefois, avec le Cameroun, cet accord est entré en vigueur depuis le 4 août 2016.
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Contrairement aux craintes liées à la baisse des recettes douanières, pour le Cameroun, le début d’application de cet accord ne s’est pas traduit par une chute des recettes douanières du pays. Ainsi, selon Louis-Paul Motaze, ministre camerounais de l’Economie (Minepat), cité par Investir au Cameroun, «à la suite d’une évaluation, le Cameroun juge très limité, pour le moment, l’impact budgétaire de ce démantèlement tarifaire, estimé à 700 millions de FCFA en sept mois. Ce qui fait une perte de 100 millions de FCFA par mois».
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Selon le ministre, cet impact limité de l’APE s’explique par diverses mesures prises par les autorités camerounaises, dont particulièrement «l’élargissement de l’assiette fiscale».
Rappelons que l’accord en vigueur entre le Cameroun et l’Union européenne concerne actuellement le démantèlement tarifaire d’un certains nombre de produits européens constitués de 1.760 lignes tarifaires. Il s’agit essentiellement de produits de consommation des ménages, des matières premières et des biens d’équipement.