Encore une bonne nouvelle pour l'économie nigériane. Les réserves de change du géant ouest-africain ont atteint quelque 30,27 milliards de dollars, s'améliorant de près de 4,2 milliards de dollars par rapport au début de l'année, ou près de 16% en valeur relative. Pour un pays dont le total des importations tourne autour de 40 milliards de dollars, de telles réserves en devises couvrent plus de neuf mois d'importations, ce qui offre une moyenne acceptable.
Ces statistiques de la Banque centrale nigériane s'expliquent par l'amélioration de la production d'hydrocarbures du fait d'une situation moins tendue dans le Delta du Niger, principale région de production pétrolière. L'année dernière, les Vengeurs du Delta du Niger ont perpétré plusieurs attentats contre les installations pétrolières.
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La production dont la moyenne des années précédentes atteignait quelque 2,3 millions de barils par jour (bpj), était descendue autour de 900.000 bpj en 2016. Cependant, on constate une remontée progressive qui a permis de dépasser une moyenne de 1,5 million de bpj à partir du mois de mai. Parallèlement, les cours des hydrocarbures ont également connu une nette hausse pour atteindre 50 dollars le baril, contre une moyenne proche de 40 dollars avant novembre 2016.
Ce sont donc autant de facteurs qui permettent aux finances du pays de sortir la tête hors de l'eau. Au-delà de l'impact positif sur les recettes du budget, ces bonnes nouvelles se traduisent par une résorption de la pénurie de devises que vit le pays depuis plusieurs mois. D'ailleurs, les autorités de la Banque centrale nigériane ont rappelé que l'institut d'émission avait injecté quelque 6 milliards de dollars dans les banques pour soulager la tension sur le marché de devises.
