Nigeria: le plus vaste projet ferroviaire africain avec un budget colossal

Le premier TGV de l'Afrique de l'Ouest ne sera pas pour un pays francophone. C'est le Nigéria qui l'inaugure mi-juillet 2016.

Le premier TGV de l'Afrique de l'Ouest ne sera pas pour un pays francophone. C'est le Nigéria qui l'inaugure mi-juillet 2016.

Le 17/08/2017 à 17h37, mis à jour le 17/08/2017 à 17h40

Le Nigeria veut construire des voies ferrées reliant toutes les villes importantes du pays dans les sens est-ouest et nord-sud. Cela demandera l'équivalent de 11% du PIB annuel de la première économie du continent. Les partenaires financiers et techniques sont déjà identifiés.

41 milliards de dollars, c'est près de 11% le PIB annuel du géant africain ou encore près de trois fois la richesse créée annuellement par l'économie sénégalaise. C'est pourtant, ce montant colossal que compte investir le gouvernement fédéral nigérian dans ce qui sera le plus vaste projet ferroviaire du continent.

Il s'agira de construire de nouvelles voies et de réhabiliter celles existantes afin de désenclaver les zones de production et, par ricochet, de garantir la diversification de l'économie nigériane. C'est ce qu'a affirmé Rotimi Amaechi, le ministre nigérian des Transports, cité par l'agence Bloomberg.

Ce programme ambitieux comprend la construction de deux nouvelles lignes traversant le pays, d'une part, du nord au sud entre Kanu et Lagos, et d'autre part, d'ouest en est, entre Lagos et Calabar. Cette seule partie du projet totalisera près de 1100 kilomètres de voies ferrées et aura besoin de 20 milliards de dollars de financement. Le principal partenaire financier du Nigeria dans cette composante du projet est la China Eximbank qui a apporté pour le moment 5,9 milliards de dollars sur les 20 milliards requis. Alors que le partenaire technique est également chinois, puisque c'est la China Civil Engeneering Construction Corporation qui s'occupera de mettre en place les installations.

L'autre volet du projet concerne la construction de voies reliant les diverses capitales des Etats fédéraux. Pour ce faire, 16 milliards de dollars supplémentaires seront nécessaires. Enfin, la réhabilitation des voies existantes demandera 5 autres milliards de dollars. Il faut dire que le réseau ferré a besoin d'un sérieux coup de neuf pour retrouver sa forte capacité de transport de marchandises, acquise juste après l'indépendance. En effet, de plus de 3 millions de tonnes à l'époque, celle-ci est passée à moins de 40.000 tonnes actuellement

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 17/08/2017 à 17h37, mis à jour le 17/08/2017 à 17h40