Vidéo. Egypte: bientôt le bout du tunnel, selon le gouverneur de la Banque centrale

VidéoAmer Tarek ne cache pas son optimisme par rapport à l'économie égyptienne. Le gouverneur de la Banque centrale d'Egypte (ECB) soutient que l'économie a réagi positivement aux réformes. L'inflation sera maîtrisée à moyen-terme, alors que la croissance serait déjà au rendez-vous

Le 18/09/2017 à 15h31, mis à jour le 18/09/2017 à 15h50

Pour Amer Tarek, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Le gouverneur de la Banque centrale égyptienne, qui intervenait ce lundi matin sur la chaîne d'information financière Bloomberg, n'a pas caché sa satisfaction par rapport au comportement de l'économie de son pays suite aux mesures impopulaires qui ont été prises. En plus d'être satisfait, il s'est montré particulièrement optimiste puisqu'en plus de la reprise du tourisme, des compagnies pétrolières ont fait de nouvelles découvertes de gaz qui augmenteront sensiblement la production dans les années à venir. 

Selon lui, l'inflation a commencé à s'atténuer avec les mesures prises, notamment l'augmentation des taux d'intérêt à leur plus haut niveau, afin de contenir ce que les économistes appellent la création monétaire. En effet, l'ECB a augmenté son principal taux directeur de 700 points de base en le faisant passer à 18,75% pour les avances à 24h. 

"Nous sommes dans la bonne direction et nous avançons très vite", a-t-il dit dans cette interview réalisée à partir de Dubaï par la chaîne Bloomberg. Ajoutant que l'économie égyptienne enregistre désormais une croissance de 4,9%. "Nous avons été très agressifs dans notre politique monétaire. Il y a eu des résistances, mais nous avons estimé que nous étions dans la bonne voie, donc nous avons maintenu le cap, compte tenu de la gravité de la situation", a-t-il expliqué. L'inflation qui atteignait 30% par moments a fini par baisser et devrait n'être que de 7% dans quelques mois, assure toujours le patron de l'institut d'émission égyptien.

L'Egypte a été en novembre dernier le premier pays arabe à libéraliser son taux de change dans le cadre d'une série de mesures destinées à rétablir la confiance des investisseurs dans une économie qui a subi les conséquence de plusieurs années d'instabilité. Dans la foulée, le gouvernement égyptien avait dû réduire sensiblement les subventions liées à l'électricité et au carburant. Ce sont autant de mesures que les gouvernements successifs ont toujours évité de prendre pour ne pas avoir à affronter la colère de la rue. Cette fois, c'était une condition sine qua non pour obtenir le prêt de 12 milliards de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI). 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 18/09/2017 à 15h31, mis à jour le 18/09/2017 à 15h50