Nigeria: la croissance reprend du poil de la bête

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Le 21/11/2017 à 13h48

Après être sorti de la récession au deuxième trimestre 2017, le Nigeria a confirmé sa reprise. Entre octobre 2016 et septembre 2017, la croissance s'est élevée à 1,4%, revenant à un niveau supérieur à celui d'avant la récession.

Après une année 2016 marquée par une récession, la première depuis un quart de siècle, le Nigeria renoue avec la croissance. D’après les données rendues publiques hier par le National bureau of statistics (NBS, l'agence officielle des statistiques), la première économie du continent a connu une croissance, sur un an glissant, de 1,4% au terme du troisième trimestre. Cela signifie que, sur la période allant de début octobre 2016 à fin septembre 2017, la richesse créée dans le pays a permis de largement compenser celle perdue pendant la récession. 

Techniquement, le géant de l’Afrique de l’Ouest était sorti de la récession dès le deuxième trimestre 2017, puisqu’il avait enregistré deux périodes successives de croissance positive.

Cette reprise s’explique essentiellement par le retour à la normale de la production pétrolière, qui a franchi la barre des 2 millions de barils/jour (bpj). Certes, avec 2,03 millions de barils durant le troisième trimestre, le pays est encore loin de sa moyenne de 2010 à 2,535 millions de bpj. Cependant, dans un contexte de baisse de production imposée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ces réalisations sont loin d’être négligeables.

Dès 2018, le Nigeria espère accélérer sa croissance. Ainsi, les prévisions officielles de la NBS tablent sur une amélioration de 3,5% du PIB en 2018 par rapport à 2017. Actuellement, le gouvernement de Mahamadu Buhari a entamé une politique de grands travaux, une sorte de newdeal pour dynamiser la relance amorcée cette année. Des lignes de chemins de fer reliant toutes les régions du pays, ainsi que des routes et des autoroutes sont programmées. Cette année, le budget de relance porte sur 5800 nairas, soit quelque 20,8 milliards de dollars. Rien que pour la voix ferrée, ce sont quelque 41 milliards de dollars qui seront investis dans les exerices à venir pour construire l’un des plus vastes réseaux au monde.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 21/11/2017 à 13h48