Le Cameroun veut se doter d’un système national d’inventaire de gaz à effet de serre (SNI-GES). A cet effet, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED) a lancé, le 5 avril dernier, un avis appel d’offres national pour la fourniture et l’installation en «procédure d’urgence» d’un kit de petit matériel pour le projet de mise en place du SNI-GES.
L’objectif est de disposer d’une «base de données actualisées et fiables» contenant «toutes les informations nationales» liées aux gaz à effet de serre (GES), indique-t-on au MINEPDED. Lancé en décembre 2017, le SNI-GES devrait donc permettre au Cameroun de disposer d’un instrument professionnel «simple, efficace, pérenne et opérationnel» permettant de collecter, traiter et notifier les informations relatives aux émissions de GES au niveau du pays.
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Il faut souligner que le Cameroun a déjà produit deux inventaires de GES fidèles aux lignes directrices du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) 2016. Ces inventaires ont servi à l’élaboration de la première et de la deuxième communication nationale.
Ces expériences ont cependant démontré l’existence de difficultés dans le processus de collecte de données. Pour garantir la qualité des inventaires, le pays souhaiterait développer un système d’inventaire permettant de collecter des données précises et actualisées sur les émissions de GES. Ceci dans le but d’avoir un système durable qui permettrait de passer d’une approche projet à une approche programme, apprend-on.
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«L’Accord de Paris a marqué un point important dans la recherche de solutions aux changements climatiques», avait déclaré le ministre délégué auprès du ministre de l'Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Nana Aboubakar Djalloh, lors du lancement du SNI-GES.
En effet, le Cameroun fait partie des pays signataires de l’Accord de Paris adopté le 12 décembre 2015 au cours de la 21e Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP 21).
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Lors de cette conférence, le pays s’était engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à 32% d’ici 2035, dans le cadre de sa politique de lutte contre les changements climatiques. Mais pour y arriver, Yaoundé avait clairement indiqué qu’il a besoin du «soutien de la communauté internationale sous forme de financement, d’actions de renforcements de capacité et de transfert de technologies». C’est dans ce sillage que la Belgique accompagne le gouvernement camerounais dans la mise en place de son SNI-GES.