Vidéo. Côte d’Ivoire: Michel Camdessus prédit l’émergence plus tôt que prévu

le360: George Moihet

Le 30/05/2018 à 13h59, mis à jour le 30/05/2018 à 14h04

VidéoInvité par le patronat ivoirien, l’ex-directeur général du FMI, Michel Camdessus, s’est montré particulièrement élogieux à l’égard des performances économiques du pays. Et le pays serait effectivement au seuil de l’émergence.

Tout comme l'indique l’intitulé du dernier rapport de la Banque mondiale, Michel Camdessus, ex-directeur général du FMI et gouverneur honoraire de la Banque de France, a confirmé mardi 29 mai à Abidjan que la Côte d’Ivoire est bien «aux portes du Paradis». Le pays devrait atteindre, selon ce dernier, l’émergence «peu avant la date prévue», une échéance fixée à 2020 par les autorités ivoiriennes!

Des propos qui prennent tous leurs sens venant d’une telle personnalité même s’ils vont certainement laisser perplexes une partie des Ivoiriens qui pourraient rétorquer ne pas voir de changements particuliers dans leurs conditions de vie.

Mais l’émergence, pour Michel Camdessus, n’est pas un point d’arrivée, mais plutôt le point de départ d’un «marathon» pour bâtir une économie plus prospère à même d’entrer dans le cercle des nations développées. Et pour ce faire, il faut savoir se projeter dans le temps et anticiper sur les grandes tendances du monde de demain qui présente de grandes opportunités, mais également des menaces.

Cet horizon pourrait être 2050 avec des défis à relever: la démographie (particulièrement galopante en Afrique qui devrait atteindre une population de 4 milliards d’individus), l’urbanisation, le changement climatique, la menace sur la sécurité mondiale de «groupes non étatiques», l’innovation, etc.

Michel Camdessus, accompagné de son épouse, séjourne depuis lundi en Côte d’Ivoire, un pays aujourd’hui dirigé par son ex-directeur général adjoint au FMI, Alassane Ouattara. Au cours de cette qui visite qui s’achève ce 2 juin, il animera plusieurs conférences et aura des rencontres avec différentes couches de la société.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 30/05/2018 à 13h59, mis à jour le 30/05/2018 à 14h04