Cameroun: un milliard de francs CFA pour développer les semences

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Le 07/07/2018 à 13h59, mis à jour le 08/07/2018 à 09h55

La somme a été débloquée avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) pour développer des semences au profit des producteurs d’ananas, de bananiers-plantains et de palmiers à huile.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER) et celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) ont signé, cette semaine, un accord pour le développement de semences agricoles destinées aux producteurs d’ananas, de bananiers-plantains et de palmiers à huile durant 45 mois.

Un partenariat noué à travers leurs structures satellites que sont, respectivement, le Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PD-CVA) et l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD).

Le projet, financé avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), consiste notamment en la production de 1,6 million de graines pré-germées de palmier à huile et 4 millions de rejets d’ananas et la multiplication dans les parcelles de l’IRAD de 500.000 rejets de bananier.

Egalement au programme, l’organisation de voyages d’échanges sur les techniques modernes de production des plants de bananiers-plantains.Un accord qui arrive dans un contexte où certaines des filières de production des cultures susmentionnées peinent.

Le Cameroun produit environ 260.000 tonnes de palmier à huile, avec un déficit annuel courant de 100.000 tonnes environ. Cette année, le gouvernement a déjà adhéré à une autre convention pour un financement de 3,6 milliards de francs CFA étalé sur 8 ans, comme un appui aux acteurs de la palmeraie villageoise sous forme d'engrais subventionnés.

La production d’ananas est estimée à 150.000 tonnes par an. Selon les données de 2014 du Programme de relance de la filière plantain, celle-ci mobilise plus de 700.000 acteurs dont 92% sont des petits producteurs, pour une production annuelle de près de 2 millions de tonnes.

La demande annuelle est estimée à 4 millions de tonnes au niveau national et à 8 millions de tonnes dans la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC). Elle contribue par ailleurs à 16% des revenus des producteurs en milieu paysan et de 4,5 % au produit intérieur brut (PIB).

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 07/07/2018 à 13h59, mis à jour le 08/07/2018 à 09h55