Cameroun: neuf candidats seulement retenus pour la présidentielle

DR

Le 08/08/2018 à 11h52, mis à jour le 08/08/2018 à 16h27

Seulement un tiers des 28 dossiers de candidature déposés pour le scrutin d’octobre 2018 ont été validés par Elections Cameroon, l’organe en charge de l’organisation des élections dans le pays.

Elections Cameroon (ELECAM) a publié, ce 7 août 2018, la liste des candidats à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. Après l’examen des dossiers déposés par 28 postulants au scrutin, l’organe en charge de l’organisation des élections dans le pays n’en a retenu finalement que neuf.

Il s'agit de Paul Biya, le président sortant et candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Garga Haman Hadji (Alliance pour la démocratie et le développement), Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun), Cabral Libii Li Ngue Ngue (Union nationale pour l’intégration vers la solidarité), Serge Espoir Matomba (Peuple uni pour la rénovation sociale), Akere Muna Tabeng (Front populaire pour le développement), Ndifor Afanwi Frankline (Mouvement citoyen national camerounais), Joshua Osih (Social democratic front) et Amadou Ndam Noya (Union démocratique du Cameroun).

Exit donc toutes les candidatures indépendantes, ainsi que celles des femmes. Il est noté également un désistement, celui d’Isaac Feuzeu (Mouvement pour l’émergence et le réveil du citoyen) qui a annoncé soutenir la candidature du président de la République, Paul Biya.

Selon la loi électorale, les potentiels requérants disposent de deux jours suivant la publication des candidatures pour saisir le Conseil constitutionnel.

Après cette étape, certains candidats appellent à un rassemblement de l’opposition pour faire un front uni contre le candidat du parti au pouvoir, candidat à sa propre succession à la tête du pays. «J’ai à présent une double mission. La première est de dire aux Camerounais que le changement qu'ils recherchent est désormais à leur portée. La seconde est de dire aux autres candidats que nous devons nous asseoir et trouver un dénominateur commun. L’avenir de ce pays est plus important que n’importe lequel d’entre nous ou même nous tous réunis. Je reste convaincu que nous serons en mesure de donner la priorité au peuple camerounais», déclare par exemple Akere Muna.

Une position que partage notamment le candidat du parti Univers. «Je lance un appel aux sept autres candidats de l’opposition afin que nous nous retrouvions rapidement. D’abord pour élaborer une stratégie de surveillance du vote. C’est une question qui nous concerne tous. Ensuite, je propose que nous fassions une primaire interne à huit, au cours de laquelle chacun prend un bout de papier et écrit le nom du candidat de l’opposition qu’il pense pouvoir diriger notre coalition, en dehors de lui-même. Celui qui est choisi dirige la coalition. Nous nous battrons alors pour qu’il devienne président et dirige le Cameroun pendant cinq ans, avec un projet qu’ensemble nous mettrions sur pied», déclare Cabral Libii Li Ngue.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 08/08/2018 à 11h52, mis à jour le 08/08/2018 à 16h27