Comme beaucoup de métropoles en Afrique, Douala, capitale économique et ville la plus peuplée du Cameroun, connaît aussi des problèmes de mobilité urbaine. Les embouteillages des célèbres «Carrefour Ndokoti», «Yassa», etc., sont de véritables cauchemars pour les usagers.
Ces derniers mois, l'emménagement des entrées Est et Ouest de la ville, la construction d'un deuxième pont sur le fleuve Wouri ont certes permis d'améliorer quelque peu la situation. Mais le problème est loin d'être réglé. La circulation automobile à Douala, ville en forte croissance, est devenue extrêmement difficile du fait de la carence et de l’état de la voirie, l’indiscipline des usagers et l'insuffisance de l'offre de transports urbains.
A Douala, les mototaxis cohabitent avec les taxis et les bus. L'une des solutions pourrait bien venir du tramway, mode de transport de masse pour l'heure inconnu dans le pays. Un projet dans ce sens est actuellement en cours pour implémenter ce modèle qui a fait ses preuves, notamment en occident.
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Un partenariat a été signé entre l'Etat du Cameroun et le groupement formé par la société belge Iristone Consulting et le groupe BTP turc Ilci Holding, pour le financement et la construction d'une ligne pilote de 18 kilomètres à Douala. Selon les entreprises en charge du projet, les études d'insertion de la ligne, la solution énergétique autonome et les plans de financement ont été réalisés et approuvés par les différentes parties.
«Projets mirobolants»
«Le début des travaux est prévu pour le courant du premier semestre 2019, pour une durée de trois ans, avec une mise en service partielle envisageable en 2021, si les délais des actions préalables sont tenus», indique-t-on du côté du consortium turco-belge.
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Le tramway disposera d'une centrale électrique autonome, installée dans la zone industrielle de Bonabéri, dont la puissance dépasse les besoins de son exploitation.
Parmi les retombées socio-économiques attendues du projet, les promoteurs parlent d'un millier d'emplois directs pour la seule phase pilote.
Pour les habitants de Douala, le projet suscite autant d'enthousiasme que de scepticisme.
«On connaît les effets d'annonce dans ce pays. Il y a plein de projets mirobolants du genre de celui qui a été annoncé et qui n'ont jamais vu le jour», affirme ainsi Paul, un commerçant de cette grande ville camerounaise.
Pour le respect du chronogramme, il faudrait notamment que le contrat commercial entre le groupement Iristone/ ILCI et le gouvernement camerounais, dont le début des négociations est annoncé, soit conclu à la date prévue...