Egypte: les tarifs de l’électricité vont fortement augmenter

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Le 21/05/2019 à 14h47, mis à jour le 22/05/2019 à 22h11

Le ministre égyptien de l’Electricité a annoncé une forte hausse des tarifs d’électricité à partir du 1er juillet prochain. Une hausse qui entre dans le cadre des réformes concoctées avec le FMI et visant à réduire les subventions étatiques pour faire face au déficit budgétaire.

Les Egyptiens devront supporter à partir du 1er juillet prochain une forte hausse de 14,9% de leur facture d’électricité. L'annonce leur a été faite par le ministre de l’Electricité, Mohamed Shaker. 

Il s’agit de la moyenne des hausse du prix de l’électricité, toutes tranches confondues, entreprises et particuliers. Les gros consommateurs sont ceux qui supporteront le plus cette hausse.

Cette décision a été prise dans le cadre des réformes entreprises par le gouvernement égyptien et ce, conformément au programme de réformes structurelles auxquelles le pays s’est engagé avec le Fonds monétaire international (FMI).

Avec cette hausse, le gouvernement égyptien souhaite faire face au déficit que connaît le secteur, du fait des bas tarifs appliqués à cause des subventions.

Le déficit du secteur électrique devrait atteindre cette année 33,5 milliards de livres égyptiennes, soit 1,97 milliards de dollars, si le prix de l’électricité n’est pas relevé.

Cette hausse entre dans le cadre de la stratégie d’élimination progressive de la subvention de l’électricité, entreprise depuis 2015.

Toutefois, l’élimination progressive de cette subvention, qui devrait intervenir fin 2019, a été prolongée jusqu’en juillet 2021 afin d’atténuer son impact sur les populations et les entreprises.

Dans le cadre de cette politique de réduction et/ou d’élimination des subventions, des hausses des prix ont déjà été enregistrées en Egypte en 2017 et 2018 touchant l’électricité, les carburants, le transport, etc. 

Cette hausse du tarif de l’électricité intervient quelques jours après la décision du FMI de débloquer la dernière tranche du programme d'un prêt de 12 milliards de dollars, accordés par l’institution à l’Egypte en 2016. 

Par Karim Zeidane
Le 21/05/2019 à 14h47, mis à jour le 22/05/2019 à 22h11