Dans le cadre des réformes convenues avec le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement égyptien vient de décider de réduire les subventions sur les carburants.
Cette décision s’est traduite par une forte hausse des prix à la pompe de l’essence et du diesel, de l'ordre d’environ 25%.
Ainsi, les prix de l’essence à indice d’octane 92 et 95 sont passés de respectivement 6,75 à 8 livres égyptiennes et 7,75 à 9 livres égyptiennes (EGP).
Celui de l’essence et du gazole à indice d’octane 80 est passé de 5,50 à 6,75 EGP.
Quant aux bouteilles de gaz de pétrole liquéfié, leur prix est passé de 50 EGP à 65 EGP pour celles à usage domestique, alors que celles à usage commercial ont vu leur prix atteindre 130 EGP.
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En outre, le gouvernement a maintenu inchangé le prix du mazout utilisé par les boulangers, ainsi que celui utilisé pour la production d’électricité.
Parallèlement, le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre un mécanisme d’indexation automatique des prix de ces hydrocarbures, comme cela a été convenu avec le FMI.
Ainsi, les prix à la pompe seront établis en fonction des cours du brut sur le marché international, et de l’évolution du taux de change de la monnaie égyptienne vis-à-vis du dollar.
Cette indexation des prix des carburants doit rentrer en vigueur en septembre prochain.
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Rappelons qu’en juin 2018, le gouvernement égyptien avait procédé à une forte hausse des prix des carburants à hauteur de 50%.
Il s’agissait de la quatrième hausse des prix des carburants en Egypte, depuis novembre 2016, dans une série de décisions gouvernementales entrant dans le cadre des plans de réformes économiques convenus avec le FMI, ayant pour but de réduire le déficit budgétaire du pays.
A l'évidence, cette nouvelle forte hausse des prix des carburants va induire, en conséquence, de nouvelles hausses des prix de revient tant dans le secteur des services (transport, etc.) que du secteur de l'industrie.
Cette situation risque donc de se traduire par une hausse des prix de nombreux produits et donc aura pour conséquence finale de réduire encore davantage le pouvoir d'achat des Egyptiens, déjà très faible.
A titre de rappel, le FMI avait octroyé en 2018 un prêt de 12 milliards de dollars à l’Egypte, en contrepartie de la mise en place d’une série de réformes structurelles dont la réduction, voir l’élimination, des subventions étatiques sur un certain nombre de produits dont les carburants, et certains produits alimentaires.