Cameroun-Tchad: un pont transfrontalier dynamisera l’activité économique entre les deux pays

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Le 28/02/2020 à 11h02, mis à jour le 28/02/2020 à 15h18

Le président tchadien Idriss Déby Itno et le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute ont lancé hier les travaux de cet ouvrage, qui reliera la ville de Bongor, au Tchad, à celle de Yagoua, au Cameroun. Des retombées positives sont attendues pour les deux pays.

Après le pont de Ngueli, qui relie la ville camerounaise de Kousseri à la capitale tchadienne N’Djamena, un second ouvrage reliera désormais le Cameroun et le Tchad.

Hier, jeudi 27 février 2020, le président tchadien Idriss Deby Itno et le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, représentant le chef de l’Etat, Paul Biya, ont procédé à Bongor, ville située à un peu plus de 250 km de N’Djamena, à la cérémonie de pose de la première pierre du pont transfrontalier qui enjambera le fleuve Logone, qui sépare les deux pays.

Cet ouvrage, long de 620 mètres, sera construit entre les villes de Bongor et de Yagoua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. 

A l’issue d’une visite sur le site mercredi dernier, le ministre tchadien des Infrastructures, des transports et du désenclavement, Abderahmane Mahamat Moukhtar, a déclaré que ce pont «devrait apporter de nombreux bénéfices et opportunités pour l’ensemble de la population».

En plus de créer de nouveaux emplois, l'ouvrage permettra également de faciliter la libre-circulation des personnes.

«Grâce au pont, les citoyens pourront circuler librement et plus facilement, même de nuit, sans avoir à faire usage des pirogues», affirme le membre du gouvernement tchadien, dans des propos rapportés par la presse du pays.

Côté camerounais, les autorités assurent que cet ouvrage participera au renforcement de la coopération bilatérale avec le Tchad. 

Les travaux de construction de ce pont sur le Logone, qui vont durer 36 mois, seront effectués par un consortium de trois entreprises aux capitaux camerounais, tchadiens et français.

Le coût total des travaux est évalué à plus de 74 milliards de francs CFA, dont le budget est réparti sur des enveloppes financières allouées par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union européenne (UE) et sur le budget de l'Etat du Cameroun et du Tchad.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 28/02/2020 à 11h02, mis à jour le 28/02/2020 à 15h18