"Nous respectons toujours le calendrier des négociations, qui doivent débuter le 7 juillet", a affirmé le président dans des déclarations relayées dimanche par les médias kényans, assurant que l'équipe kényane " est prête" pour entamer les négociations sur cet accord de libre échange, le premier du genre des Etats-Unis avec un pays de l'Afrique subsaharienne.
Il a déclaré que les pourparlers, qui mèneront à la signature d'un accord de libre-échange (ALE) entre le Kenya et les États-Unis, ont été programmés pour démarrer le même jour où la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) entre en vigueur.
"Ce que nous avons convenu, c'est que toutes les négociations seront menées dès que la zone de libre-échange continentale africaine entrera en vigueur en juillet", a tenu à préciser le président.
Lire aussi : Afrique-USA: le Forum de l'Agoa au Togo ce mardi pour parler business
Selon les observateurs sur place, si les discussions s’annoncent longues concernant des aspects comme la libéralisation tarifaire, les règles d’origine ou encore les droits de propriété intellectuelle, cet accord serait, à terme, le premier du genre conclu par les USA en Afrique subsaharienne. Il serait en outre, le deuxième que les Etats-Unis nouent avec un pays africain, après celui signé avec le Maroc en juin 2004 et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2006.
Cet accord, une fois abouti, pourrait permettre notamment de renforcer les liens économiques entre les deux pays, dont les échanges commerciaux avaient atteint à peine 1,6 milliard de dollars en 2019, ce qui fait de Nairobi le onzième partenaire commercial de Washington sur le continent et le sixième en Afrique subsaharienne.
Lire aussi : Afrique: les Etats-Unis dénonce les "comportements prédateurs" des chinois et russes
Les USA représentent globalement le 3e plus grand marché d'exportation pour le Kenya, grâce notamment à la loi des États-Unis sur la croissance et les perspectives économiques de l'Afrique (AGOA). La première économie d'Afrique de l'Est faisait partie du top 5 des principaux exportateurs vers les USA avec 408 millions de dollars en 2017, sous ce régime préférentiel qui offre un accès en franchise de droits et sans contingent pour un certain nombre de produits africains.