La Bourse de New York, qui fermera à 18H00 GMT pour le pont de Thanksgiving, a également dévissé à l'ouverture: vers 15H00 GMT, le Dow Jones perdait plus de 2,50%, l'indice élargi S&P500 1,75%. Le Nasdaq, à dominante technologique, perdait lui 1,16%.
En Europe, dans le même temps, Paris chutait de 4,03%, Londres cédait 3,04% et Francfort 3,39%.
L'Asie avait ressenti en premier la secousse, avec une baisse de 2,53% à Tokyo.
Les cours du pétrole, dépendant des anticipations de l'activité économique, perdaient plus de 6%. Et le bitcoin, également perçu comme un actif risqué par les investisseurs, s'effondrait de 7,01% à 54.730 dollars, un plus bas depuis début octobre.
Les pays européens, qui font déjà face à une cinquième vague de contaminations de Covid-19, commencent d'ores et déjà à prendre des mesures face à l'apparition d'un nouveau variant, détecté en Afrique du Sud.
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Appelé pour le moment B.1.1.529, il présente un potentiel de propagation très rapide, selon les scientifiques, qui ignorent à ce stade si les vaccins actuellement disponibles sont efficaces contre lui.
"Il y a maintenant des craintes que la souche Covid hautement mutée découverte dans des États d'Afrique australe n'entraîne de nouveaux confinements dans le monde entier (...), ce qui constituerait un nouveau frein à la reprise", estime Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
La Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas ont interdit les vols en provenance d'Afrique du Sud et cinq pays voisins à compter de vendredi midi, tandis qu'un cas a été identifié en Belgique, le premier en Europe.
Et l'Union européenne a recommandé vendredi aux Etats membres de suspendre les vols depuis et vers l'Afrique australe.
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L'OMS a estimé de son côté qu'il faudrait encore quelques semaines pour comprendre son niveau transmissibilité et de virulence, déconseillant pour l'instant les mesures de restriction aux voyages.
Neil Shearing, économiste au sein du think tank Capital economics, souligne qu'une "leçon à tirer du variant Delta est qu'il est très difficile d'arrêter la propagation de nouveaux variants virulents".
Les investisseurs préféraient se réfugier sur le marché obligataire, traditionnellement utilisé comme refuge en période d'incertitude, provoquant une nette baisse des rendements. L'emprunt souverain américain à 10 ans tombait à 1,51%, contre 1,64% à la clôture la veille.
Les monnaies refuges, comme le yen japonais ou le franc suisse, et l'or étaient également recherchées par les investisseurs soucieux de prendre un minimum de risques.
Les compagnies aériennes lâchées
Les titres des entreprises du secteur aérien, déjà éprouvés par la pandémie, buvaient la tasse avec les premières restrictions de voyage.
En Europe, l'avionneur Airbus s'effondrait de 11,64%, IAG, maison mère de British Airways, de 13,83% et Lufthansa de 10,73%.
A Wall Street, American Airlines chutait de 7,35% et Delta Air Lines de 7,81%. Toujours au rayon tourisme, le croisiériste Carnival fondait de 10,37%.
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Les valeurs anti-Covid résistent mieux
La santé était évidemment recherchée avec le géant français des laboratoires d'analyses Eurofins Scientific qui s'envolait de plus de 9,91%, à Paris, ou encore les fabricants de vaccins anti-Covid Moderna (+17,19%), Pfizer (+5,70%) qui bondissaient à New York.
Les entreprises technologiques résistaient également à la tendance générale: en France Teleperformance avançait de 1,86%, à Wall Street, Zoom grimpait de 8,32% et Uber 7,05%.
En Allemagne, le livreur de repas à domicile Delivery Hero prenait 4,31%.
Du côté du pétrole et des changes
Sur le marché du pétrole, le baril américain de WTI pour livraison en janvier lâchait 7,50% à 72,51 dollars à New York, à 14H50 GMT.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour le même mois reculait de 6,57% à 76,84 dollars.
Sur le marché des changes, le yen japonais a été demandé: un dollar s'échangeait à 113,60 yens, contre 115,36 yens jeudi.
L'euro s'appréciait de son côté de 0,70% face au billet vert à 1.1288 dollars.