Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouli a reçu le chef de la diplomatie qatarie Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani et le ministre qatari des Finances Ali ben Ahmed al-Kuwari pour conclure l'investissement "d'un montant total de 5 milliards de dollars", a indiqué un communiqué publié sur Facebook par le conseil égyptien des ministres.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a également reçu mardi Thani.
Rien n'a été dit de source officielle quant au secteur ciblé par cet investissement.
Mais, dans un communiqué, le géant qatari des hydrocarbures QatarEnergy a annoncé de son côté avoir signé un accord avec l'entreprise américaine ExxonMobil pour acquérir une participation de "40% dans un bloc d'exploration au large de l'Egypte", ce qui permettra d'"établir la présence de QatarEnergy dans le secteur du pétrole et du gaz de l'Egypte".
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QatarEnergy n'a pas précisé le montant de cet accord.
Ces annonces interviennent plus d'un an après le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues pendant trois ans.
L'Egypte, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient mis fin en juin 2017 à leurs relations avec le Qatar, accusé notamment de soutenir les Frères musulmans, un mouvement qualifié de "terroriste" par Le Caire.
Les relations de l'Egypte avec le Qatar étaient déjà tendues depuis l'éviction militaire en 2013 du président islamiste égyptien Mohamed Morsi, soutenu par Doha.
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Le Caire et Doha ont renoué officiellement le 20 janvier 2021, dans le cadre d'une réconciliation scellée entre le Qatar et quatre pays arabes -dont l'Egypte.
Doha a déjà investi depuis dans le pays, inaugurant en 2021 un hôtel au Caire dont la valeur et le coût de construction représenteraient un milliard de dollars.
Sissi a évoqué mardi le "rôle essentiel joué par le Qatar pour surmonter les défis" de la région, tandis que Thani a souligné lui celui de l'Egypte, "pilier de sécurité et de stabilité dans le monde arabe".