Depuis quelques années, la vente de fleurs connaît un essor considérable, de plus en plus de Nigériens les utilisant pour la décoration intérieure et extérieure des maisons et des entreprises. Et la multiplication des pépinières à Niamey en est une preuve palpable.
La corniche Yantala est reconnue comme le fief des fleuristes de la capitale. Sa proximité avec le fleuve Niger est sûrement l’une des raisons principales. «Cela fait aujourd’hui 7 ans que je suis là. J’ai choisi de m’installer près du fleuve parce que j’ai facilement accès à l’eau gratuite. C’est une activité qui nécessite beaucoup d’eau», explique Hama Londjia, fleuriste.
«J’ai démarré ce métier depuis que j’ai arrêté l’école et c’est devenu une passion. L'espace près du fleuve est l’endroit idéal car il offre toutes les commodités. Et depuis que la route a été bitumée, les voitures circulent beaucoup et les automobilistes ont la possibilité de voir ce que nous faisons», se réjouit Mahamadou Moctar, fleuriste.
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Ici, on trouve différentes variétés de fleurs et des hommes pleinement engagés à en faire un véritable gagne-pain. Ceux-ci ont eu l’ingénieuse idée de diversifier leur offre en faisant venir des pays de la sous-région et d’Europe d’autres variétés de fleurs.
«Les fleurs les plus chères coûtent entre 10.000 FCFA et 15.000 FCFA. On en trouve de tous les types: le tournesol, le jasmin, la lavande, l’orchidée, la marguerite, etc.», précise Hassane Alzouma. Et le fleuriste et jardinier d'ajouter: «Une bonne partie des fleurs vient de l’étranger, à la grande satisfaction de la clientèle. Nous avons aussi des palmiers et des arbres fruitiers.»
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Ce matin aux environs de 9h, les fleuristes avaient déjà effectué plusieurs ventes, lesquelles se chiffrent en centaines de pieds par semaine. «Pendant la saison des pluies, je peux vendre entre 200 et 300 fleurs par jour. Et en saison sèche, les ventes sont estimées entre 50 et 100 fleurs par jour ou par semaine», poursuit Hassane Alzouma.
«Les clients achètent presque tout ici. Tout ce que vous voyez là, ce sont des commandes, une vingtaine de fleurs prêtes à partir, on attend juste le transporteur», renchérit Mahamadou Moctar.