Face aux sanctions, Moscou et ses alliés pourraient faire de l’Afrique l'une des solutions

MIKHAIL METZEL/AFP

Le 01/06/2022 à 11h13

L’Afrique pourrait être la solution pour les exportations de la Russie et ses alliés, qui font actuellement l’objet de sévères sanctions occidentales, a récemment déclaré un diplomate russe.

La guerre a un coût. Depuis l’éclatement du conflit avec l’Ukraine, la Russie s’est vu imposer de nombreuses sanctions économiques et financières de la part des pays occidentaux. Et les mesures drastiques continuent de pleuvoir contre Mocou, affectant également ses alliés. Il s’agit notamment du Kazakhstan, de la Biélorussie, de l’Arménie et du Kirghizistan, qui forment avec la Russie l'Union économique eurasiatique (UEEA).

Face aux sanctions occidentales, la nécessité s’impose donc pour ces ex-républiques soviétiques de trouver de nouveaux marchés pour écouler leurs produits. Et l’Afrique fait partie des principales cibles à envisager. «Je voudrais mettre en exergue que l’Afrique pourrait être une alternative valable, une forte addition aux marchés traditionnels de l’UEEA dans les circonstances actuelles», a déclaré l’ambassadeur itinérant russe Oleg Ozerov, jeudi dernier lors d’une conférence de l’UEEA, selon l’agence Sputnik News.

Quelques jours auparavant, Ozerov, qui est également à la tête du Forum du partenariat Russie-Afrique, avait assuré que Moscou se préparait activement pour le deuxième Sommet Russie-Afrique, prévu à Saint-Pétersbourg en novembre prochain. Pour rappel, la première édition de ce sommet s’est tenue en octobre 2019 à Sotchi, se soldant par la signature de plus de 50 accords d'une valeur de 800 milliards de roubles (plus de 12 milliards d’euros).

Plutôt qu’une victime collatérale de la guerre russo-ukrainienne, l’Afrique pourrait y voir une opportunité à saisir pour mieux se positionner sur la scène internationale. Il y a une carte à jouer, entre l’Europe qui se tourne vers elle comme une alternative à la Russie pour son approvisionnement en gaz, les grandes puissances, à l’image de l’Inde, qui affichent de nouvelles ambitions, et maintenant la Russie et ses alliés qui pourraient se tourner vers elle pour leurs exportations. Rester victimes ou saisir l'opportunité, la balle est dans leur camp.

Par Mohamed Koné
Le 01/06/2022 à 11h13