Burkina Faso: l’élevage de cailles prend son envol lentement mais sûrement

VidéoDésormais présenté comme la personne ressource en matière d’élevage de cailles, l’éleveur-promoteur se montre de plus en plus disponible quand il s’agit de transmettre son savoir aux apprenants.

Le 04/06/2022 à 09h18, mis à jour le 04/06/2022 à 09h19

Précurseur de l’élevage de cailles au Burkina Faso, Hamed Zamtako ne compte plus les générations de ces petits oiseaux qu'il élève depuis maintenant 6 ans. Un choix guidé, au départ, par la simplicité de l’activité et qui, aujourd’hui, s’est transformé en un vaste projet.

Informaticien de formation, il s’est formé sur le tas. Mais, cela ne l’a pas empêché de franchir très vite, dès 2020, une production de 5.000 têtes tous les dix jours. «Auparavant, je faisais pas mal d’élevages, y compris de poulets, de dindes, d'oies. Tout ce qui est élevage ordinaire. Et à un moment donné, à travers mes recherches, je me suis spécifiquement intéressé aux cailles», raconte-t-il.

Aujourd’hui, la production ou la ration de son unité dépend de la demande et varie en fonction des périodes. Chaque deux jours, ce sont en moyenne 2.000 œufs de caille (fécondés et de consommation) qui en sortent. «C’est vraiment un élevage très simple. La reproduction va très vite. Il va sans dire que si on arrivait à atteindre un certain niveau de cet élevage, cela pourrait permettre à beaucoup de personnes de se lancer dans le domaine», assure l'éleveur.

L'engagement de Zamtako a provoqué un grand intérêt de la part des Burkinabè pour ce domaine, notamment chez les plus jeunes. S’il incarne la figure de proue de ce secteur d’activité au Burkina Faso, c’est sans doute parce qu’il est présenté comme le leader de la chaîne de production.

«En termes d’ambition, nous sommes en train de viser une production de près de 20.000 têtes sur place. Cela va contribuer à ce qu’on puisse diminuer le prix de vente de la caille et la rendre accessible au plus grand nombre», projette-t-il.

Avec une production annuelle de plusieurs milliers de cailles et d'œufs, Zamtako cherche désormais de nouveaux bâtiments modernes et plus adaptés à son activité. Pour ce faire, il a récemment ouvert le capital de sa ferme, espérant acquérir de nouveaux associés pour l'aménagement d’un terrain de 2 hectares qu’il a acheté grâce à l’élevage de cailles.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 04/06/2022 à 09h18, mis à jour le 04/06/2022 à 09h19