Ces contrats signés en présence de plusieurs ministres concernent «des infrastructures, des services logistiques, la gestion des ports, l'agro-alimentaire, l'industrie pharmaceutique, les énergies fossiles et renouvelables, la cybersécurité», détaille le quotidien public égyptien Al-Ahram.
Ces nouveaux accords interviennent alors que les échanges commerciaux entre les deux pays ont déjà connu un bond de 62,1% en 2021, selon les chiffres officiels égyptiens. Ils ont atteint 8,6 milliards d'euros en 2021 contre 5,3 milliards d'euros en 2020, précise l'agence égyptienne des statistiques.
En outre, les très nombreux Egyptiens travaillant en Arabie saoudite assurent une importante source de devises dans le pays: leurs transferts ont représenté 10,6 milliards d'euros durant l'année fiscale 2020-2021, soit 17% de plus que l'année précédente.
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Une véritable bouffée d'air frais dans un pays frappé par une inflation galopante, d'énormes dépenses publiques dans les infrastructures et une brutale dévaluation.
L'Egypte négocie avec le Fonds monétaire international (FMI) un nouveau prêt alors que le budget du pays d'environ 160 milliards de dollars est grévé par une dette publique qui atteint 90% du PIB.
Après Le Caire, Mohammed ben Salmane dit "MBS" se rendra à Amman et effectuera mercredi sa première visite en Turquie depuis l'assassinat à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018, une affaire qui avait refroidi les liens entre les deux puissances régionales rivales.
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'était rendu fin avril en Arabie saoudite, où il a rencontré le prince héritier avant d'effectuer une brève halte à La Mecque à l'occasion du ramadan.
La tournée régionale de "MBS" intervient par ailleurs trois semaines avant une visite du président américain Joe Biden en Arabie saoudite, qui devrait consacrer la réhabilitation internationale du prince après avoir été largement isolé suite à l'assassinat de Jamal Khashoggi.