Même le principal parti d'opposition l'Alliance démocratique (DA) a apporté son soutien à ce plan, tant qu'il sera «mis en oeuvre de façon transparente et responsable, avec l'urgence requise», regrettant cependant, comme beaucoup d'autres voix de la société civile, qu'il soit aussi tardif.
Les coupures de courant récurrentes sont une source majeure de frustration dans le pays le plus industrialisé d'Afrique. Le président était attendu pour remédier aux pannes qui ont coûté des millions de dollars par jour au pays en juillet, imposant aussi aux Sud-Africains de vivre six à huit heures par jour dans le noir pendant plus de deux semaines.
Le gouvernement va accélérer l'acquisition de nouvelles capacités dans le renouvelable et supprimer le seuil d'autorisation pour les projets privés de production d'électricité, a annoncé Ramaphosa lundi soir.
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«Cela permettra aux investissements privés dans la production d'électricité d'atteindre des niveaux plus élevés», a-t-il expliqué à la télévision.
L'objectif «est de parvenir à une sécurité énergétique à long terme», a-t-il ajouté.
L'entreprise publique Eskom, qui produit plus de 90% de l'énergie du pays, va augmenter son budget consacré à la maintenance critique et ajouter de nouvelles capacités au réseau «de toute urgence».
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Il s'agira notamment d'acheter de l'énergie aux mines, aux papeteries, aux centres commerciaux et autres entités privées disposant de leurs propres générateurs, ainsi qu'aux pays voisins comme le Botswana et la Zambie, a-t-il précisé.
Le président veut miser sur le solaire, disponible en abondance, alors que 80% de l'électricité reste issue du charbon. Il a précisé qu'Eskom mettrait au point un système tarifaire permettant au secteur privé de lui vendre son excédent d'énergie.
«Ces changements vont transformer radicalement la structure du secteur pour les générations futures», a promis Ramaphosa, qui briguera en décembre un deuxième mandat à la tête du pays, auprès de son parti l'ANC.