Le ministre du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, a «confirmé» dans une réponse écrite à l'AFP que la production avait atteint ce niveau, après des publications en ce sens de la presse locale.
«Nous sommes heureux d'annoncer que nos cadences de production ont atteint les niveaux d'avant la force majeure de 1,2 barils par jour», a ensuite annoncé dans un communiqué la Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut libyen.
L'état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.
Dotée des réserves les plus abondantes d'Afrique, la Libye est plongée dans une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par des divisions entre l'Est et l'Ouest du pays.
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Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars: l'un basé à Tripoli (ouest) dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha, soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar.
Mi-avril, six gisements et terminaux pétroliers majeurs avaient été fermés par des groupes proches du camp de l'Est, qui réclamaient notamment du pouvoir de Tripoli une «répartition équitable» des recettes pétrolières, sur fond de chaos politique et de luttes de pouvoir.
La production de la principale source de revenus du pays d'Afrique du Nord -dont l'essentiel est exporté- était alors tombée à 400.000 barils par jour.
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Mi-juillet, les groupes responsables du blocage ont finalement annoncé la levée de l'embargo sur la production et l'exportation, après un arrangement de circonstance entre Dbeibah et Haftar.
Selon des sources diplomatiques occidentales, l'arrangement prévoit, en contrepartie de la réouverture des installations par Haftar, que Dbeibah lui verse une quote-part des revenus pétroliers pour les dépenses des régions sous son contrôle.
Cet accord jamais confirmé officiellement avait vu comme préalable le limogeage du désormais ex-patron de la NOC, Mustafa Sanalla, un technocrate respecté de la communauté internationale, et son remplacement par l'ancien banquier Farhat Bengdara, réputé proche des Emirats arabes unis, qui soutiennent le camp de l'Est.