"Chaque nouvelle recrue blanche avait devant lui un Sénégalais ayant des mois, voire des années d'expérience. On leur a demandé (aux tirailleurs sénégalais,, ndlr) de se déshabiller et de ne gardez que leurs caleçons. Ils nous ont remis, guêtres, bottes, tenues et armes". C'est le témoignage de plusieurs soldats français qui ont vécu le blanchiment des troupes.
Ces tristes faits n'ont été évoqué que rarement dans les livres d'histoires, mais ils se sont bien passés lors de la seconde guerre mondiale. On est en 1944 et la libération est proche. Les tirailleurs sénégalais ont été priés par le général De Gaulle de laisser la gloire de la libération à de jeunes soldats blancs. Complexe de supériorité ou perfide calcul? Un peu des deux.
De Gaulle est un calculateur froid. Les alliés, Winston Churchill notamment, ne voyait pas dans la France une vraie puissance militaire, car défendue et libérées par ses alliés et par ses colonies. Alors que la Grande Bretagne pouvait compter sur la Royal air force (RAF) et sur une marine qui a su tenir tête à l'Allemagne nazie. Ce n'est pas l'unique raison. Car, il fallait également éviter que l'acte symbolique de la libération soit attribué aux soldats venus des colonies qui n'était d'ailleurs pas des citoyens français, mais de simples sujets de la République. Cela aurait pu donner des idées à ces indigènes qui voudront traiter d'égal à égal avec les Français, une fois démobilisés.
Quoi qu'il en soit, c'est un épisode dont la France n'est pas fière. Et, ce n'est pas le seul, d'autres frustrations suivront et un meurte de masse d'une quarantaine de soldats au Camp de Thiaroye. Ces derniers, démobilisés ont réclamé plusieurs mois de soldes qui n'étaient pas payés. ils voulaient percevoir leur dû avant de retourner en Guinée, au Mali, au Niger, etc. L'admnistration coloniale a préféré les bombarder à Dakar, dans leur propre camp militaires les tuant tous et les accusant de révolte.
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