Bénin: réformes constitutionnelles, Yayi Boni donne «des tuyaux» à Talon

Yayi Boni (ex-président) et Patrice Talon (nouveau président) du Bénin.

Yayi Boni (ex-président) et Patrice Talon (nouveau président) du Bénin. . DR

Le 26/04/2016 à 16h16

Revue de presseAprès la réconciliation post-électorale, les conseils d’un ex-chef d’Etat à son successeur. C’est le nouveau feuilleton des relations très commentées entre Yayi Boni et Talon. Dans une récente sortie médiatique, le premier livre ses conseils dans la conduite des réformes constitutionnelles.

Kiosque le360 afrique: On assiste résolument à un nouveau départ dans les rapports, jadis conflictuels, entre Patrice Talon, le nouveau président béninois, et son prédécesseur. Ces relations continuent de tenir la presse locale en haleine. C’est le cas du site d’information beninmondeinfos.com.La publication revient sur le dernier épisode de ce feuilleton, suite à une récente sortie médiatique de l’ex-chef de l’exécutif béninois. Lors d’un entretien télévisé, «l’ancien président a voulu attirer l’attention de Patrice Talon, son successeur, sur certains aspects des réformes constitutionnelles dont ce dernier a fait le socle de son quinquennat», relève-t-on dans les pages du journal électronique.Ces aspects auxquels il ne faudrait surtout pas toucher, selon l’ex-président béninois, sont relatifs à «la laicité, le jeu démocratique et l’intégrité du territoire», aurait conseillé l’ex-président béninois. Pour ce dernier, tous les autres points de la loi fondamentale béninoise peuvent faire l'objet de modification. Toutefois, cela doit se faire dans le strict consensus national, aurait ajouté Yayi Boni.Parlant des risques que pourrait comporter une révision constitutionnelle cavalière, l’ancien chef de l’Etat souligne que la meilleure réforme au profit des Béninois ne doit pas être synonyme d’instabilité. «Elle ne doit pas être une source d’affrontements, si pour autant ça conduira à la paix, à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité du peuple béninois», selon l’ancien président du pays, repris par beninmondeinfos.com.Selon le journal, l’intervention de l’ex-président béninois «semble venir à point nommé compte tenu de la complexité que revêt la question de la révision de la loi fondamentale béninoise». Une complexité pouvant être comptée parmi les nombreuses causes d’échec des expériences de révisions constitutionnelles qu'a connues le pays.La Bénin a vu se succéder au moins 3 grandes réformes constitutionnelles sur les 11 dernières années. A chaque fois, de vives oppositions ont eu lieu entre opposants et parti au pouvoir, avant de faire passer les textes au référendum.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 26/04/2016 à 16h16