Kiosque le 360 Afrique: "Preuve à l’appui", hier mardi 30 août, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre gabonais de la Communication a proféré de graves accusations contre la France et la Côte d’Ivoire. Selon lui, Jean Ping est lié à des tentatives de déstabilisation d’Ali Bongo, venues de ces deux pays. C’est ce que rapporte Radio France Internationale, ajoutant qu’il détient "des preuves irréfutables mettant en cause l'opposant gabonais et Mamadi Diané, un conseiller du président ivoirien Alassane Ouattara"
Ces preuves, Jeune Afrique affirme en détenir une copie, sous la forme d’un enregistrement téléphonique. L’hebdomadaire basé à Paris, a notamment publié sur son site la transcription d’une communication entre Jean Ping et Mamadi Diané qui donne froid dans le dos et que Le360 Afrique reproduit également. Selon l'auteur de l'article, les voix sont parfaitement reconnaissables.
Mamadi Diané : «Mon frère, comment va ?»
Jean Ping : «Oui, j’ai reçu le papier, on va l’envoyer»
Mamadi Diané : «Non, non, il y a autre chose, plus important. Il faut que tu réussisses à avoir deux ou trois personnes de la commission électorale qui disent qu’il y a trop de tripatouillages et qui démissionnent»
Jean Ping : «Oui…»
Mamadi Diané : «Tu comprends, ça va mettre la pagaille totale. Si on peut faire ça ce soir (lundi, veille de la proclamation des résultats, ndlr) , ça va être extraordinaire»
Jean Ping : «OK, merci.»
Jeune Afrique affirme également qu’il a joint au téléphone le conseiller du président ivoirien qui a tout simplement affirmé qu’il n’est "concerné ni de près ni de loin", avant de raccrocher.
Mais quoi qu’il en soit c’est suite à la révélation de ces faits on ne peut plus graves que Diané a été démis de ses fonctions par un Alassane Ouattara bien embarrassé par cette affaire. Car, faut-il le rappeler, il y a une étrange ressemblance dans ces faits et ceux qui ont porté Alassane Ouattara à la tête de la présidence ivoirienne.
