L'ANC, bien que majoritaire, craint cette motion de défiance déposée par l'opposition et qui doit être débattue mardi au parlement, où l'ANC dispose de la majorité absolue.
L'opposition compte sur le soutien de députés de l'ANC, le président étant ouvertement contesté dans ses propres rangs. Jacob Zuma est fragilisé par un remaniement ministériel controversé en mars, des scandales financiers et une économie au ralenti.
"Voter en faveur de la motion de défiance équivaudrait à lâcher une bombe nucléaire sur notre pays", a affirmé vendredi le chef du groupe parlementaire de l'ANC, Jackson Mthembu.
"Il serait peu judicieux que les députés de l'ANC votent avec l'opposition" car "renvoyer le président aurait des conséquences désastreuses" pour l'Afrique du Sud, a-t-il ajouté.
Cela "plongerait le pays dans une complète instabilité politique et une incertitude économique", a-t-il mis en garde.
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"En faisant courir la rumeur que des membres de l'ANC vont voter en faveur de cette motion, l'opposition ne fait que prendre ses désirs pour des réalités. Nous allons voter contre cette motion parce qu'il s'agit d'une tentative populiste de faire tomber un gouvernement élu par le peuple", a encore affirmé Jackson Mthembu.
L'opposition a exigé le secret du vote, persuadée de pouvoir "retourner" une partie des députés de l'ANC.
La balle est désormais dans le camp de la présidente du Parlement, Baleka Mbete, une fidèle du président, qui doit annoncer d'ici mardi comment sera organisé le vote.
"Cette motion ne passera pas, qu'elle soit votée à bulletins secrets ou non", a cependant assuré le chef de l'ANC au parlement.
Lors des votes de défiance précédents, l'ANC a toujours soutenu le chef de l'Etat, dont le mandat expire en 2019.
Selon l'analyste Peter Attard Montalto, la motion n'a aucune chance d'aboutir quel que soit le mode de vote adopté.