Depuis sa disqualification en mai dernier des élections à la présidence de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), Hamad Kalkaba Malboum, le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun s’est fait très discret, aussi bien au plan national qu’international.
Le week-end dernier, il a sans doute été ragaillardi par la suspension de son rival, l’actuel président de l’ACNOA, le général ivoirien Lassana Palenfo, même s’il ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.
Lassana Palenfo a été suspendu de ses fonctions le week-end dernier à Prague en République Tchèque, par 47 voix contre 4. Les membres de l’ACNOA ont en effet, préféré l’écarter momentanément, en attendant la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le litige l'opposant à Ahmad Kalkaba Malboum depuis ce fameux mois de mai.
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Le Camerounais, par ailleurs président de la Confédération africaine d’athlétisme avait été recalé de la course à la présidence de l’ACNOA pour des accusations de viol du code éthique de l’association. Ses adversaires avaient en effet indiqué que la campagne électorale de Kalkaba Malboum s’appuyait sur des ressources du gouvernement camerounais ainsi qu’une campagne de lobbying menée par l’Etat du Cameroun au profit de son candidat auprès des autres Etats africains. Ce qui aurait entraîné des troubles entre les gouvernements de ces pays et leurs Comités nationaux olympiques.
Du reste, c’est à partir du ministère des Affaires étrangères camerounais que Kalkaba Malboum avait lancé sa marche vers la présidence de l’ACNOA.
Aussi, le bureau exécutif de l’ACNOA conduit par Lassana Palenfo, candidat à sa propre succession, avait-il invalidé la candidature de Hamad Kalkaba Malboum. Ce qui a poussé le Camerounais à se tourner vers le TAS, avec l’espoir de reprendre les élections tenues en mai, et finalement remportées par Palenfo, unique candidat au scrutin. Car entre temps, la commission d’éthique du Comité international olympique à qui le cas avait été transmis par l’ACNOA s’est déclarée incompétente pour statuer sur des litiges relevant de l’organisation interne des associations à caractère continentales. Le feuilleton de la présidence de l’ACNOA est ainsi loin d’être terminé.