Afrique du Sud: le ministre de l’Intérieur emporté par un scandale à la sextape

Malusi Gigaba, ex-ministre de l'Intérieur de l'Afrique du Sud.

Malusi Gigaba, ex-ministre de l'Intérieur de l'Afrique du Sud.. DR

Le 14/11/2018 à 21h37, mis à jour le 15/11/2018 à 16h31

Le ministre de l’Intérieur sud-africain a fini par jeter l’éponge. Englué dans le scandale d’une vidéo à caractère sexuel, il a fini par présenter sa démission au nom de «l’intérêt national». Il s'agit de la seconde démission d'un membre important du gouvernement en un peu plus d'un mois.

Le ministre de l’intérieur sud-africain, Malusi Gigaba, un proche de l’ex-président Jacob Zuma, a présenté sa démission au chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa.

Englué depuis quelques semaines dans une affaire de tentative d’extorsion après le piratage d’une vidéo à caractère sexuel à partir de son téléphone, le ministre de l’Intérieur a longtemps refusé de démissionner de son poste en assurant avoir refusé de céder au chantage et signalé l’affaire à la police et aux services de renseignements.

«Le vol a eu lieu lorsque ma communication a été interceptée illégalement et mon téléphone a été piraté en 2016-2017», avait tweeté le ministre, ajoutant que «cette vidéo a été au centre de plusieurs tentatives de chantage et d’extorsion, que j’ai toujours refusé de considérer, etqui remontent à la période qui a immédiatement suivi ma nomination au poste de ministre des Finances, le 31 mars 2017».

Du coup, il avait toujours refusé de démissionner. Toutefois, face à l’ampleur de la situation, il a fini par jeter l’éponge au nom de «l’intérêt national», de celui du parti et pour «soulager le président d’une pression inutile».

Il s’agit d’un nouveau coup dur pour le gouvernement sud-africain. Cette démission d’un important responsable, intervenant quelques semaines après celle du ministre des Finances, Nhlanhla Néné, qui a démissionné le 9 octobre après sa mise en cause dans une enquête pour corruption impliquant un trio de sulfureux d'hommes d’affaires proches de l’ex-président Jacob Zuma.

Par Kofi Gabriel
Le 14/11/2018 à 21h37, mis à jour le 15/11/2018 à 16h31