Nigeria. Présidentielle: ouverture des bureaux de vote

Muhammadu Buhari, président sortant, et Atiku Abubakar, ancien vice-président et candidat à la présidentielle nigériane.

Muhammadu Buhari, président sortant, et Atiku Abubakar, ancien vice-président et candidat à la présidentielle nigériane.. DR

Le 23/02/2019 à 08h19

Les premiers bureaux de vote ont commencé à ouvrir au Nigeria, après un report inopiné d'une semaine, pour accueillir quelque 72,8 millions d'électeurs qui choisiront leur président, au cours d'un scrutin qui s'annonce serré entre les deux favoris, dont le président sortant.

Les bureaux de vote ont ouvert au Nigeria, après un report inopiné d'une semaine, pour accueillir quelque 72,8 millions d'électeurs qui choisiront leur président au cours d'un scrutin qui s'annonce serré entre les deux favoris Muhammadu Buhari et Atiku Abubakar.

Le président sortant Muhammadu Buhari a été un des premiers électeurs, en votant dans sa ville natale de Daura : «Jusqu'ici tout va bien (...) Bientôt je me féliciterai de ma victoire. Je serai le vainqueur», a déclaré le chef de l'Etat, 76 ans, accompagné de son épouse.

Son principal adversaire, l'opposant Atiku Abubakar, 72 ans, était attendu dans un bureau de vote de Yola, dans l'Etat d'Adamawa (nord-est).

Dans le reste des 120'000 bureaux de vote, disséminés à travers le pays, des journalistes de l'AFP ont constaté de nombreux retards dus à l'installation tardive du matériel. Dans une école primaire de Lagos transformée en bureau de vote principal, les employés de la Commission électorale attendaient encore de savoir où ils seraient déployés.

«Ils sont en retard. Ce n'est pas bien parce que je voulais juste voter et rentrer à la maison», confie Akinola Kogo, chauffeur de taxi de 57 ans.

«Ça commence mal, on attend et ils ne nous ont donné aucune information», regrette Derin Adeosun, résidente du quartier, alors qu'elle faisait la queue parmi une soixantaine de personnes.

Les premiers électeurs de la journée commençaient à voter. Mbursa Danjuma, avocat de 40 ans, n'avait jamais voté auparavant, découragé par le processus laborieux pour obtenir sa carte d'électeur. Mais cette année «c'est différent», dit-il à l'AFP.

«J'en peux plus d'avoir des dirigeants qui viennent, font des promesses et ne font rien», peste-t-il dans la file d'attente.

Après le report du scrutin d'abord prévu le 16 février mais repoussé quelques heures avant le début du vote par la Commission électorale pour des raisons logistiques, les Nigérians devront choisir parmi un nombre record de 73 candidats en lice pour prendre la tête de la première économie d'Afrique et premier exportateur de pétrole du continent.

Tous les regards sont en réalité tournés vers le président Muhammadu Buhari du Congrès des progressistes (APC), en lice pour un second mandat, et son principal rival du Parti populaire démocratique (PDP), Atiku Abubakar.

Autre enjeux du scrutin: les électeurs devront renouveler les 360 sièges de la Chambre des représentants et les 109 du Sénat.

Aucune date n'a été donnée pour les résultats mais ils sont annoncés en général dans les 48 heures suivant le scrutin.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 23/02/2019 à 08h19