Dans une déclaration, l'ONG américaine de défense de la liberté de la presse a exprimé ses "graves inquiétudes" sur le traitement infligé à l'animatrice de radio et de télévision Karima Brown.
Chef du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), Malema a publié sur son compte Twitter un message de Mme Brown et son numéro de téléphone personnel, l'accusant d'être une "taupe" du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).
Dans les heures qui ont suivi la publication du tweet, Mme Brown affirme avoir été noyée sous un déluge de messages inquiétants attribués à des partisans affichés du bouillant dirigeant des EFF, certains allant jusqu'à la menacer de viol ou de l'écorcher vive.
"Nous nous inquiétons pour la sécurité de Karima Brown à cause des menaces suscitées par la publication malveillante de son contact", a déploré la responsable du CPJ pour l'Afrique, Angela Quintal.
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"La commission électorale doit fermement rappeler aux EFF et à tous les partis politiques que l'usage des réseaux sociaux pour menacer ou intimider les journalistes ne sera pas toléré", a-t-elle ajouté.
Julius Malema a dénoncé les commentaires les plus violents adressés à la journaliste mais lui et son parti ont jusque-là refusé de retirer leurs accusations de partialité contre la journaliste, éditorialiste et animatrice en vue sur la chaîne d'information eNCA et la radio privée de Johannesburg 702.
Son message initial a été supprimé par Twitter.
Des élections générales sont prévues en Afrique du Sud le 8 mai prochain. Au pouvoir depuis la chute de l'apartheid il y a un quart de siècle, l'ANC de feu Nelson Mandela devrait y conserver la majorité absolue.
Transfuge de l'ANC, Julius Malema est un habitué des sorties polémiques, notamment contre la minorité blanche, qui lui valent régulièrement des poursuites judiciaires.