Dans un «message-porté» daté du vendredi 5 avril dernier, destiné aux membres du gouvernement, aux directeurs généraux des sociétés d’Etat et hauts fonctionnaires, le secrétaire général des services du Premier ministre les informe des instructions du chef de l’Etat qui prescrit de réduire à l'essentiel leurs déplacements à l'étranger.
«Le Premier ministre, chef du gouvernement, me charge de vous faire connaître qu'à l'avenir, seules les missions statutaires dont l'utilité pour le Cameroun est avérée seront autorisées», indique le secrétaire général.
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Par conséquent, «les demandes d'autorisation de sortie du territoire, en vue de participation à des activités telles que les conférences, les séminaires, les colloques ou les remises de prix seront systématiquement rejetées, en particulier lorsque ces déplacements sont supportés par le budget de l’Etat ou celui des organismes publics concernés», ajoute la note.
Les ministres et directeurs généraux sont ainsi invités à discriminer avec rigueur les demandes d'autorisation de sortie à soumettre à l'appréciation du Premier ministre ou du chef de l’Etat.
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L'application de cette mesure devrait participer à réaliser des économies par la réduction du train de vie de l’Etat, les ministres et hauts fonctionnaires étant généralement critiqués dans l'opinion publique pour leurs missions à l'étranger. Cependant, une partie de la presse doute de l'efficacité d'une telle décision qualifiée notamment de «refrain sans fin».
«Cette mesure réchauffée et souvent bafouée n'offre aucune garantie sur la réduction du train de vie de l’Etat», indique par exemple le quotidien à capitaux privés Mutations ce lundi 8 avril 2019.
Souvent critiqué par ses opposants pour ses «séjours privés» à l'étranger, le président Paul Biya n'a, de son côté, selon le journal, plus quitté le pays depuis le 15 septembre 2018 et son retour au Cameroun après sa participation au Forum sur la coopération sino-africaine à Pékin.
