Le mandat des députés siégeant à l'Assemblée nationale du Cameroun devrait être prorogé de deux mois supplémentaires, à compter du 29 octobre 2019. Le projet de loi y relatif est en cours d'examen à l'Assemblée nationale.
Entre autres raisons évoquées pour justifier cette nouvelle rallonge, d’une part, «permettre la tenue régulière de la session parlementaire ordinaire de novembre, traditionnellement consacrée à l’examen de la Loi de finances».
D'autre part, il s'agit également de «permettre la tenue du double scrutin législatif et municipal devenu une tradition dans notre processus électoral depuis 2007», tel que le stipule l'exposé de motifs du projet de loi.
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Aussi, ce double scrutin devrait-il finalement avoir lieu fin 2019-début 2020, le nouveau mandat des députés prenant alors fin le 29 décembre 2019 si le texte est adopté et promulgué en l'état. Selon la loi, l'élection d'une nouvelle Assemblée dans ce cas de figure a lieu 40 jours au moins et 120 jours au plus après l'expiration du délai de prorogation ou d'abrégement de mandat.
Une proposition de prorogation sans surprise dans l'opinion publique, compte tenu du contexte sociopolitique actuel dans le pays, notamment avec la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. De nombreux politiques ayant du reste appelé à un report de ces élections.
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«Ce projet de loi est en harmonie avec le contexte dans lequel on se trouve aujourd’hui. Loin d’être l’objet d’une certaine euphorie, il s’agit d’une interpellation. Notre pays traverse une situation délicate et il importe aujourd’hui de prendre la mesure de la situation afin de revenir à la norme», déclare Robert Bapooh Lipot, député de l'Union des populations du Cameroun (UPC, opposition).
Pour mémoire, les députés de la présente législature avaient déjà bénéficié d'une prorogation de leur mandat d'un an à compter du 28 octobre 2018. Ce, à la suite de la loi promulguée le 11 juillet 2018.