Terrorisme: le G5 Sahel et la CEDEAO appellent à une mobilisation internationale à l'ONU

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Le 28/09/2019 à 10h16, mis à jour le 28/09/2019 à 10h30

A côté du climat, la lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans le vaste espace sahélien est un des sujets vedette de la 74e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations (ONU), dont les assises se tiennent actuellement à New York.

Ainsi, en marge de la grande messe diplomatique mondiale, les chefs d’Etat du G5 Sahel, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et le chef de la diplomatie française, ont tenu une réunion sur la sécurité dans la région mercredi. 

Dédié à la lutte contre le terrorisme et à la coordination des efforts de développement, le G5 Sahel est composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. La Cedeao regroupe 15 Etats d’Afrique de l’Ouest, avec un objectif d’intégration politique et économique sur fond de promotion des valeurs de démocratie.

Devant les chefs d’états, le Secrétaire Général de l’ONU s’est départi de la légendaire langue de bois enveloppant le discours des diplomates «je crains que nous ayons collectivement échoué à enrayer les causes profondes de la crise. Partout, les civils en payent le prix. Le soutien du monde n’est pas suffisant pour cette force qui peine à devenir opérationnelle depuis 4 ans».

Pour sa part, le président burkinabé, Roc Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, a lancé un appel pressant à la communauté international, avec l’espoir de balayer «des tergiversations aux conséquences désastreuses pour le monde entier».

Dans le contexte d’une recrudescence des attentats terroristes (particulièrement au Mali et Burkina Faso), le G5 Sahel et la CEDEAO plaident pour un double objectif militaire et sécuritaire.

Ces organisations réclament «un mandat robuste et des équipements adéquats» pour la Mission multi-dimensionnelle Intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA), une opérationnalisation pleine et entière de la force conjointe du G5 Sahel (sous le chapitre 7 de la Charte du Conseil de sécurité).

Au-delà, les africains souhaitent aussi un appui déterminé à l’armée malienne, qui a la mission régalienne de sécuriser l’épicentre de la crise sahélienne au-delà des forces étrangères.

La situation en Libye, qui alimente l’insécurité au Sahel, a été également abordée au cours de la réunion.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 28/09/2019 à 10h16, mis à jour le 28/09/2019 à 10h30