Le Pape François a présidé une messe pour les migrants et les réfugiés à la place Saint-Pierre à Rome, à l’occasion de la 105e Journée mondiale qui leur était dédiée dimanche 29 septembre 2019. Lors de son homélie, le souverain pontife a évoqué la situation politique au Cameroun, mentionnant notamment l’ouverture ce jour du «grand dialogue national» convoqué par Paul Biya, président de la République, en vue de trouver une issue à la crise anglophone qui secoue les régions anglophones, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, depuis octobre 2016.
«Demain, lundi 30 septembre, aura lieu au Cameroun, une rencontre de dialogue national pour rechercher une solution à la difficile crise qui, depuis quelques années, afflige le pays. M’associant aux souffrances et aux espérances du bien-aimé peuple camerounais, je vous invite tous à prier pour que ce dialogue puisse se révéler fructueux et conduire à des solutions pour une paix juste et durable, au bénéficie de tous. Que Marie, reine de la paix, intercède pour nous», a exhorté le Saint-Père. Le grand dialogue qui s’est ouvert ce matin au Palais des congrès à Yaoundé, la capitale, se tient jusqu’au 4 octobre prochain sous la coordination du Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
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Les délégations, venues des 10 régions du pays mais aussi de la diaspora, prennent part à ces assises censées apporter des réponses concrètes aux préoccupations des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et réconcilier la nation tout entière. A l’ouverture, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes de ce conflit qui a déjà fait 1.850 morts, 530.000 déplacés internes et des milliers de réfugiés, selon des chiffres publiés en mai dernier par le centre d’analyses géopolitiques belge International Crisis Group (ICG).
Quelque 30 ex-combattants séparatistes, qui ont répondu favorablement à l’appel à déposer les armes lancé par le chef de l’Etat, ont procédé à l’exécution de l’hymne national devant un parterre d’invités composé également des membres du corps diplomatique et des représentants d’organisations internationales. Ce, en l’absence des principaux leaders séparatistes qui ont décliné l’invitation des autorités camerounaises à prendre part à ces assises, les qualifiant de «mascarade».