Cameroun: les réfugiés centrafricains face à leur destin

VidéoFace à la rareté des ressources du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les réfugiés centrafricains se battent pour leur survie à Garoua-Boulaï. Nombre d'entre eux se sont lancés dans des petites activités génératrices de revenus pour survivre.

Le 13/10/2022 à 11h06, mis à jour le 13/10/2022 à 11h09

Le Cameroun abrite actuellement plus de 92.000 réfugiés centrafricains. Ces derniers se sont installés dans le pays depuis 2004 pour fuir les incursions de groupes rebelles ou de bandits dans le nord de leur pays d'origine.

Les réfugiés centrafricains sont répartis sur plusieurs sites dans la région de l’Est. L’on peut citer, entre autres, ceux de Gado-Badzéré, de Ngam et de Timangolo. Beaucoup vivent également en communauté aux côtés des populations hôtes qui leur ont offert provisoirement des terres à cultiver.

Outre le soutien du gouvernement camerounais, ces personnes vulnérables bénéficient également de celui des agences concernées des Nations unies. Par exemple, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), travaille en étroite collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et cinq agences d’aide médicale pour réduire les taux de malnutrition et les décès.

Ceci inclut la fourniture de nourriture thérapeutique et enrichie aux personnes souffrant de la malnutrition, la distribution de vivres, des campagnes de vaccination, la distribution d’eau potable, l’installation de systèmes d’assainissement et la fourniture d’abris.

Seulement, depuis quelque temps, la distribution des vivres par le HCR n’est plus effective. Les réfugiés ne reçoivent plus systématiquement les denrées. D'autres agences et quelques ONG procèdent encore au suivi médical dans les différents sites. Face à ce revirement de situation, certains réfugiés se sont lancés dans les activités génératrices de revenus au même titre que les populations autochtones.

C’est ainsi qu’on peut les retrouver dans des boutiques, sur des motos-taxis, dans les marchés et bien d’autres lieux de vente à la recherche de leur pitance. «Cela fait environ un an que le HCR ne nous vient plus en aide et au lieu d’attendre sur place, j’ai demandé un prêt d’argent à l’un de mes amis afin de vendre les arachides qui m’aident actuellement à nourrir ma famille. J’ai 7 enfants et deux femmes», témoigne un réfugié. Comme lui, beaucoup ne comptent plus sur le HCR pour survivre.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 13/10/2022 à 11h06, mis à jour le 13/10/2022 à 11h09