Une trentaine de participants à une manifestation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto ont été interpellés samedi 2 novembre 2019 aux alentours du stade Omnisport à Yaoundé, la capitale. «Sur les 33 personnes arrêtées ce jour à Yaoundé dans la foulée de la tenue du meeting annoncé et organisé par le MRC sous la houlette du président élu Maurice Kamto, 30 personnes libérées.
Trois personnes ont fait l'objet d'un rocambolesque arbitraire qui s'est traduit par leur mise sous bon de garde à vue au commissariat central numéro 1 de Yaoundé», indique Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, dans un post publié dimanche sur Facebook.
Lire aussi : Cameroun: le principal opposant Kamto est libre
La manifestation prévue à l’esplanade du stade Omnisport avait été interdite, faute notamment d’une autorisation du directeur de cette infrastructure. Malgré cette interdiction, des personnes arborant des T-shirts estampillés «MRC» se sont présentées sur le site, fortement militarisé, et ont été interpellées.
Le leader du MRC aurait également bravé cette interdiction en se présentant sur le lieu de la manifestation, apprend-on. «Le président élu Maurice Kamto est venu, il a vu, et il a vaincu en déjouant tous les pronostics de ceux qui voulaient arbitrairement l'empêcher de sortir et de se rendre sur le lieu du meeting», affirme son porte-parole, sans toutefois préciser l’objet de la communication de l’homme politique, candidat malheureuse à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
Lire aussi : RETRO 2018. Cameroun. Biya réélu, Kamto à la fois grand perdant et grand gagnant
Ce «meeting» devait être la première sortie publique de Maurice Kamto depuis sa sortie de prison le 5 octobre dernier. Une libération intervenue après l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre certains responsables et militants de partis politiques arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats du dernier scrutin présidentiel.
Maurice Kamto avait été interpellé en janvier dernier lors de marches «blanches» organisées par son parti dans le but de dénoncer la victoire du président Paul Biya qu’il qualifie de «hold-up électoral». A noter que les manifestations du MRC prévues également à Douala, dans la métropole économique, et à Ebolowa, capitale régionale du Sud, ont aussi été interdites.
