Visa Schengen: voici les changements qui s’appliquent à partir du 3 février 2020

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Le 20/12/2019 à 07h44, mis à jour le 20/12/2019 à 14h01

Le nouveau Code des visas Schengen va entrer en vigueur à partir du lundi 3 février 2020. Désormais, les frais de visa vont coûter plus chers, mais les durées de validités peuvent aller jusqu’à 5 ans. Rappel des principaux changements de procédures et avantages qu’offrent les nouvelles règles.

Le compte à rebours a commencé. A partir du 3 février 2020, selon schengenvisainfo.com, tous les demandeurs de visa Schengen qui déposeront une demande de visa seront soumis au nouveau Code des visas Schengen qui remplacera celui en vigueur depuis 2010, plus connu sous le nom de règlement CE n°810/2009.

Il s’agit d’un ensemble de règles qui régissent les procédures de demande, de traitement et de délivrance des visas de court séjour au sein de l’espace Schengen.

Le nouveau Code qui sera appliqué en même temps dans tous les Etats membres, apporte son lot de changements par rapport à l’ancien, dont un certain nombre d’améliorations et avantages, mais pas seulement.

Ainsi, au niveau des avantages, il y a la mise en place, dans la mesure du possible, des formulaires de candidatures électroniques dans la plupart des pays, notamment ceux où les demandes de visa sont importantes, comme c’est le cas des pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) qui figurent dans le Top 5 des bénéficiaires de visa Schengen.

La France prévoit de généraliser cette dématérialisation d’ici 2022. Cela évite les déplacements et les longues files d’attente devant les consulats et les centres de collectes des demandes de visa. Une fois ce procédé généralisé, les demandeurs de visa pourront remplir leurs demandes à domicile et s’acquitter des frais du dossier via le paiement électronique sans se déplacer. Seul le recueil des éléments biométriques exigera la présence du demandeur de visa. Ce qui réduit les pertes de temps, élimine l’impression des formulaires et limite les déplacements des demandeurs.

Ensuite, le nouveau Code prolonge les périodes de dépôt des demandes. Ainsi, les voyageurs étrangers pourront déposer leur demande de visa dans l’espace Schengen jusqu’à 6 mois (9 mois pour les marins) avant leur séjour, au lieu de 3 mois actuellement. Reste que le délai de dépôt d’une demande est de 15 jours calendaires au plus tard avant le voyage prévu dans un pays de l’espace Schengen.

En plus, les étrangers qui voyagent fréquemment et qui respectent les engagements en termes de délais de séjour offerts par leurs visas Schengen pourront, à partir du 3 février, bénéficier des visas avec des durées de séjour beaucoup plus longues, sans toutefois que celles-ci ne dépassent 5 ans. Une attention particulière est accordée aux voyageurs aux fins de l’exercice de leur profession telles que les hommes d’affaires, les marins, les artistes et les sportifs.

En outre, le nouveau Code prévoit que pour l’octroi des visas, les autorités représentatives de chaque membre de l’espace Schengen doivent être présentes dans chaque pays tiers pour ce qui est de l’admission des visas après le 2 février. Cette présence peut contribuer à réduire les délais d’attente pour certains ressortissants de pays qui sont obligés de se rendre dans un pays voisin uniquement pour déposer et demander un visa.

Toutefois, ce nouveau Code n’a pas que des avantages. En effet, à partir du 3 février 2020, les frais de visa coûteront plus chers. Les demandeurs de visa devront débourser 80 euros, au lieu de 60 actuellement, en frais de traitement de leurs demandes. Pour les enfants âgés de 6 à 12 ans, les frais passent de 35 euros à 40 euros. Les enfants âgés de 0 à 6 ans sont exonérés des frais de visa Schengen.

Cette hausse des frais est justifiée par l’objectif de permettre «aux Etats membres de maintenir un personnel consulaire en nombre suffisant dans le monde entier, d’assurer des contrôles de sécurité plus stricts et de moderniser le matériel informatique et les logiciels», selon le Parlement européen.

Le nouveau Code prévoit un mécanisme qui examine si les frais de visa doivent changer ou rester les mêmes tous les 3 ans.

Par ailleurs, si le Parlement européen offre des améliorations aux demandeurs de visa, il a clairement signifié que «les conditions de traitement des demandes de visas pourront être adaptées si le pays tiers coopèrent de manière satisfaisante, en matière de retour et de réadmission des migrants en situation irrégulière, y compris en ce qui concerne le délai maximal imparti pour le traitement des demandes, la durée de validité des visas délivrés, le montant des droits de visa et l’exemption de ces doits applicables à certains voyageurs».

La Commission européenne se chargera d’évaluer, au moins une fois par an, si les pays des demandeurs de visa coopèrent suffisamment ou non en matière de réadmission des migrants clandestins.

Enfin, rappelons que le visa Schengen est considéré comme étant le plus difficile à obtenir. Actuellement, 104 pays et entités doivent obtenir un visa pour entrer dans l’Union européenne. 

Par Moussa Diop
Le 20/12/2019 à 07h44, mis à jour le 20/12/2019 à 14h01