Dans son discours, en réponse aux vœux de Nouvel an du corps diplomatique, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, s'est notamment appesanti sur la question de la lutte contre le terrorisme sur le continent africain.
«Si la lutte contre le terrorisme connaît quelque succès en Syrie et en Irak, l’on peut craindre qu’en l’absence d’une solidarité véritable et sincère entre les États, ce fléau ne s’étende, en s’intensifiant à d’autres parties du monde. Je pense notamment à l’Afrique et particulièrement à la zone sahélienne où le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad sont déjà touchés», a déclaré Paul Biya.
Le chef de l’État a notamment salué les efforts des États du G5 Sahel qui déploient des efforts pour neutraliser les terroristes. Il a également rendu hommage à la France, dont les contingents participent à la lutte contre les djihadistes.
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Le Cameroun n’est pas épargné par le phénomène. Notamment à cause des incursions de la secte Boko Haram dans la partie septentrionale du pays. La lutte se fait avec les pays voisins du Bassin du lac Tchad et les partenaires internationaux.
«Dans la région de l’Extrême-Nord, nos forces de défense et de sécurité ont renforcé leur présence afin de réduire, voire d’empêcher les incursions des terroristes de la secte Boko Haram qui, malheureusement, continuent de causer des pertes humaines et matérielles. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel fraternel à tous les pays du Bassin du lac Tchad affectés, afin qu’ils se remobilisent et redoublent d’efforts pour mettre définitivement ces terroristes hors d’état de nuire», explique le président.
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Paul Biya a saisi l'occasion pour lancer un appel à la solidarité pour juguler l'expansion des terroristes. «Une telle solidarité est d’autant plus nécessaire que nos États en développement ont besoin de davantage de ressources financières pour construire des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, énergétiques et industrielles pour leur développement», a indiqué le chef de l’État. Un développement également contrarié par les tensions commerciales entre les grandes puissances, comme l'a relevé Paul Biya.