Le Parlement basé dans l’Est du pays qui appuie le maréchal Khalifa Haftar a annoncé qu’il ne participerait pas à la réunion parce que la mission de l’ONU en Libye (Manul) n’a pas approuvé la totalité de ses 13 représentants.
Son rival, le Haut conseil d’Etat (équivalent d’un sénat) qui soutient le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli a indiqué de son côté qu’il préférait attendre qu’un progrès soit réalisé dans les négociations militaires.
“C’est à la lumière des conclusions (des discussions militaires) que le Haut conseil d’Etat décidera s’il prend part ou non au dialogue politique”.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la Manul a indiqué néanmoins que la date du lancement du dialogue politique sera maintenue.
Lire aussi : Libye. Violation de l'embargo: Ankara prise en flagrant délit
“Le dialogue politique libyen sera maintenu comme prévu, le 26 février. De nombreux participants sont déjà arrivés à Genève et nous espérons que tous les (autres) participants invités emboîteront le pas”, a déclaré Jean El Alam.
“Projet d’accord de cessez-le-feu”
“Si la mission onusienne insiste pour organiser la réunion politique à la date prévue avant de connaître les conclusions du dialogue militaire, le Haut conseil d’Etat ne se considère pas tenu par les conclusions du dialogue politique”, a par ailleurs déclaré lundi lors d’une conférence de presse le président du Conseil Khaled el-Mechri.
Une Commission militaire conjointe constituée de dix hauts responsables militaires – cinq pour chaque camp – s’est réunie jusqu‘à dimanche à Genève et elle est parvenue à un “projet d’accord de cessez-le-feu” qui doit être finalisé en mars, selon la Manul.
Lire aussi : Libye. Violation de l'embargo: Ankara prise en flagrant délit
“Les deux parties ont convenu de présenter le projet d’accord à leurs dirigeants respectifs pour de nouvelles consultations et de se réunir à nouveau le mois prochain pour reprendre les discussions”, a indiqué la Manul dans un communiqué.
Depuis 2015, deux autorités rivales se disputent le pouvoir en Libye : le GNA reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est, qui a lancé en avril 2019 une offensive pour s’emparer de Tripoli.